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52. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

« Les Ecclesiastiques n’assisteront point aux Fables, aux Comedies, aux Joütes ; aux Tournois, ni aux autres Spectacles vains & profanes, de peur que leurs oreilles & leurs yeux, qui sont consacrez au culte de Dieu, ne soient soüillez par des actions & par des paroles badines & impures. » Les Statuts Synodaux du Cardinal de Tournon Archevêque de Lyonb en 1566. […] « Que les Ecclesiastiques ne joüent jamais de Comédies, & qu’ils n’y assistent jamais, non plus qu’aux danses, ni aux autres spectacles profanes. » Le Concile Provincial d’Avignonb en 1594. « Que les Ecclesiastiques n’assistent jamais aux danses, aux Comédies, ni aux autres spectacles profanes. » Le Concile Provincial de Narbonnec en 1609. […] C’est dans ce chemin rude qu’il faut marcher, & souffrir beaucoup de peines & d’afflictions pour entrer dans la vie éternelle. » Il y a cependant des Ecclesiastiques qui ne font point de scrupule d’aller à l’Opera, & ceux mêmes d’entre eux qui croïent que la Comedie, les farces, les bousonneries & les autres spectacles vains & profanes leur sont défendus, s’imaginent que celui-ci leur est permis. […] « Il ne faut pas que les Ecclesiastiques assistent aux danses, aux comédies ; ni aux autres spectacles profanes. » Du Concile Provincial de Narbonnec en 1509.

53. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Considérez donc combien d’idolâtries on découvre par ce seul endroit : autant d’ornements du cirque sont autant de temples profanes. […] Puisque nous en sommes sur le sujet de ces lieux profanes, il est bon de répondre à une objection que font quelques-uns. […] Or comme toute l’idolâtrie est anathématisée de Dieu, il est certain qu’il condamne aussi ces profanes consécrations, que l’on fait aux différents éléments du monde. […] De cette sorte il couvrit du titre de temple un ouvrage profane, et se moqua de la police sous un vain prétexte de religion. […] Car enfin, mes Frères, considérez ce que c’est que de passer de l’église de Dieu au temple du diable ; d’un lieu sacré à un lieu profane ; de l’éclat du ciel, comme l’on dit, à l’ordure de la terre.

54. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Le Fils de Dieu a porté, contre les amateurs des joies profanes du monde, cet arrêt formidable : Malheur au monde, à cause des scandales qui y règnent 8  ! […] Le Théâtre prêche, inspire l’amour profane, l’orgueil, l’ambition, l’estime des maximes du monde, la dissolution, la vengeance ; il tend enfin à détruire la Religion par ses fondements. […] Jésus-Christ aimerait une bouche d’où sortent des airs profanes et lascifs ? […] Guidé par la Foi, ce flambeau éternel devant qui toutes les lueurs du temps disparaissent, devant qui s’évanouissent toutes les rêveries sublimes et profondes de nos faibles esprits-forts, ainsi que toute l’importance et la gloire du bel esprit ; je vois, sans nuage et sans enthousiasme, que les Lois sacrées de l’Evangile et les maximes de la morale profane, le Sanctuaire et le Théâtre, sont des objets absolument inalliables. Tous les suffrages de l’opinion, de la bienséance et de la vertu purement humaine, fussent ils réunis en faveur des Spectacles profanes, ils n’ont jamais obtenu, ils n’obtiendront jamais l’approbation de l’Eglise.

55. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — X.  » pp. 464-465

Elles sont bien aises qu'on s'attache à elles, qu'on les regarde avec des sentiments, non seulement d'estime, mais de tendresse ; et elles souffrent sans peine qu'on le leur témoigne par ce langage profane que l'on appelle cajolerie, qui est l'interprète des passions, et qui dans la vérité est une sacrilège idolâtrie.

56. (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274

Ceux qui y faisaient profession de piété témoignaient par leurs actions et par leurs paroles, l'horreur qu'ils avaient de ces spectacles profanes.

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