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167. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Quand nos Spectacles ne furent plus ceux du Peuple, leur caractere changea, & pour occuper des Spectateurs d’un autre goût, on traita les Sujets de la Fable, & de l’Histoire profane, & nos Poëtes durent avoir en les traitant des vues que ne pouvoit avoir un Poëte Grec.

168. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Dieu nous peut dire cela aujourd’huy, pource que tout ce que les Prophètes ont dit anciennement aux peuples d’Israël et des Juifs, est aussi dit à nous et pour l’instruction de nous qui sommes surrogésj au lieu d’eux, pour être à Dieu son peuple péculier, si nous ne persévérons à nous séparer d’avec lui par ces œuvres profanes et sacrilèges.

169. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Cet assemblage singulier de sacré et de profane réussit ; le Roi en fut charmé, il en fit les honneurs ; tout s'empressa d'applaudir à l'ingénieuse piété qui savait tourner en bien le mal même. […] Cyr, partout on suivra l'exemple que vous donnerez, on se lassera des pièces de piété (elles sont en petit nombre et la plupart très médiocres), on en jouera de profanes, on y invitera des laïques ; dans toutes les maisons religieuses, au lieu de former des Novices, on dressera des Comédiennes.

170. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Je joins ensemble ces deux témoignages, afin que si celui du Grand Apôtre ne plaît pas à nos profanes, celui d’un Comique leur fasse leçon sur leur devoir. […] Pourquoi le vrai et le fabuleux, le sacré et le profane, le saint et l’impur, le sérieux et le comique, le Paganisme et le Christianisme ramassés ensemble en un seul objet de divertissement ? […] L’OPINION DES AUTEURS TANT PROFANES QUE SACRES Touchant les Spectacles. Après avoir montré dans les chapitres précédents, une partie des désordres du Théâtre Anglais ; je vais apporter dans celui-ci l’opinion des Auteurs, tant profanes que sacrés, touchant les spectacles. […] Après tout, pour dire franchement les choses comme je pense, il faudrait empêcher autant que cela est possible, toutes ces assemblées profanes.

171. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Il est vrai que Racine ne fit depuis que deux tragédies, Esther & Athalie, pleines de sentimens de religion, où il n’entre point de galanterie : mais tout est lié au théatre, d’une piece sainte on passe aisément à une piece profane ; & dans la piece sainte même, le goût du spectacle que l’on prend, la décoration mondaine qu’on étale, ne sont gueres moins dangereuses dans Esther & Athalie, que dans Phedre & Bérénice : Clairon est Clairon par-tout.

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