Ce Chapitre, & une partie des deux Livres qu’on vient de lire ne sont qu’un abrégé des principes nécessaires ; je vais les développer dans les Livres suivans, en parlant de ce qui concerne les Drames en tout genre, & des règles éssentielles auxquelles ils sont assujettis.
Rowe, qui ne fut pas inférieur à Congrève, saisit en particulier toutes les occasions qui se présentèrent de faire servir le Théâtre à inspirer les grands principes de la liberté civile.
Croyez-vous que le bon citoyen, ou l’homme pieux, puisse entendre sans en être choqué des pensées que ses principes lui ont appris à détester ?
Ce principe admirable est bien poussé au L. 3. […] Après ce principe, Lactance parcourant tous les jeux du Cirque pour montrer le mal qu’ils inspirent, il descend dans le détail de tout ce qui paraît sur la Scène. […] Principes de ce saint Docteur touchant les divertissements comiques. […] Donc les Comédiens d’aujourd’hui sont absolument condamnés par les principes de Saint Thomas, confirmés par les Conciles, les Pères et les Scholastiques. […] [NDA] « De his etiam Principes et Magistratus commonendos esse duximus, ut histriones et mimos, cæterosque circulatores et ejus generis perditos homines è suis finibus ejiciant.
Je ne m’arrêteray pas même à vous convaincre de la verité de ce principe, que personne ne peut contester, aprés l’Oracle du Saint-Esprit, que quiconque cherche le peril, y perira immanquablement, & aprés le sentiment de tous les Docteurs, que de rechercher une occasion, où l’on commet ordinairement le crime, c’est être dans le dessein de le commettre. […] Car je veux que les comedies, ausquelles je m’arrête plus particulierement, en parlant des spectacles, que les comedies, dis-je, de ce temps, soient plus honnêtes qu’elles n’ont jamais été, cependant, ceux qui examinent les choses de plus prés, & à qui les autres vertus chrétiennes ne sont pas moins cheres que l’honnêteté, trouvent étrange qu’on les appelle innocentes, vû que les plus honnêtes ne contiennent autre chose que des passions d’ambition, de jalousie, de vengeance, de fausse generosité, & des autres vices, qui étant colorez d’une idée de grandeur d’ame, entrent facilement dans l’esprit, & ruinent tous les principes du Christianisme.