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116. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Vos principes posés, les conséquences sont ce qu’elles peuvent ; tant pis pour nous si elles sont fâcheuses ; mais à quelque point qu’elles le soient, elles ne vous le paraissent jamais assez pour vous forcer à revenir sur les principes. […] On s’interdirait sur ce principe les délassements que la religion condamne le moins. […] Vous feriez le procès sur le même principe, à tous les Auteurs de pièces de Théâtre, bien plus obligés encore que les Comédiens, de se transformer dans les personnages qu’ils ont à faire parler sur la scène. […] Leurs peines viennent ordinairement du cœur, les nôtres n’ont souvent pour principe que la vanité et l’ambition. […] Ces sentiments sont d’ailleurs une suite nécessaire des principes de la Religion Protestante ; et si vos Ministres ne jugent pas à propos de les adopter ou de les avouer aujourd’hui, la logique que je leur connais doit naturellement les y conduire, ou les laissera à moitié chemin.

117. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420

Il ne suffit donc qu’il peigne d’après nature ; il faut encore que l’étude approfondie des belles proportions & des grands principes du Dessin, l’ait mis en état de la corriger.

118. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

Feu M. le Cardinal Grimaldi était ennemi de votre méchante Morale ; il n’avait que de l’horreur pour vos maximes ; ses règles dans l’administration du Sacrement de Pénitence, étaient contraires aux vôtres ; il voulait qu’on mit en usage bien plus souvent que vous ne voudriez le délai de l’Absolution ; que l’amour de Dieu fût la marque et le caractère des véritables conversions ; que la charité fût l’âme des bonnes œuvres ; qu’elle en fût la fin, le principe et la règle.

119. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

D'Urfey pense autrement que le reste des hommes : son principe est de ne s’embarrasser que d’avoir de larges poumons pour réciter les œuvres d’autrui. […] Aristote et le Père Rapin les appellent les causes et les principes de l’action. […] Où sont les principes, où sont les effets d’une éducation à laquelle on a apporté tant de soins ? […] Il prétend qu’Amanda renonce à la vertu, et soit infidèle à son époux par des principes d’honneur. […] On y sape le bien par ses fondements ; on y arrête les heureux penchants à la vertu ; on y détruit les principes de la bonne éducation.

120. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

De la maniere que nous nous sommes exprimés, on voit que nous n’adoptons pas ses principes dans toute leur étendue. […] On sent combien une telle autorité doit être respectée ; mais si ce divertissement étoit pur & innocent, il ne mériteroit plus une telle censure ; car si le principe de la vie sérieuse que commande la Religion, étoit porté trop loin, contre la pensée de Bossuet lui-même, il excluroit les plaisirs les plus innocents.

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