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66. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Comment Rome auroit-elle pu croire que couvrir les Comédiens d’infamie, c’étoit leur donner une preuve de la haute idée qu’elle avoit d’eux ? […] Cette dépense devint un besoin, comme une preuve de la grandeur & de l’opulence.

67. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Les Latins n’étaient pas plus éxacts ; les Tragédies de Sénéque en sont une preuve convainquante, ainsi que la plus-part des Comédies de Térence, telles que l’Eunuque, l’Andrienne, & sur-tout les Adelphes. […] On pousse quelquefois la liberté que l’on prend dans l’arrangement des Scènes, ou des parties du Drame, jusqu’à composer des Actes qui n’ont aucun rapport les uns aux autres ; la Pièce d’Ajax de Sophocle que j’ai déjà citée, & les Horaces de Corneille, m’en fourniront une preuve.

68. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Le caractere de ces deux Tragédies n’est pas le même, en voici une preuve. […] La réponse d’un Devin qu’il interroge l’inquiette, & quand Jocaste pour le rassurer veut lui prouver que les Devins se trompent souvent, la preuve même qu’elle lui en veut donner redouble ses inquiétudes.

69. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

C'est justement dire qu’il l’est, sans en donner la preuve, et soutenir en même temps, par des raisons convaincantes, qu’il ne l’est pas. […] Toutes ces preuves sont fortes et aussi véritables qu’il est vrai qu’il n’y a point d’honnêtes gens qui n’aient bonne mine.

70. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IX. Des Exercices, ou Reveuës Militaires. » pp. 197-204

Sur tout aupres de Paris où il y a toûjours un grand nombre de troupes, il seroit de la gloire du Roy de faire un Camp exprés avec les accompagnemens & necessaires & commodes : Car aprés tout, sa valeur qui luy fait aymer la guerre ; & sa puissance qui le rend formidable à tout le monde, doivent à toute la terre, cette preuve de sa grande Ame & de sa Magnificẽce, & pour ne ceder en rien aux Romains, ny pour le merite des grãdes actions, ny pour la gloire des belles pensées, il faut que ce jeune Conquerant ait auprés de sa principale Ville, & à la veuë de son Louvre un Camp de pareille reputation, & à pareille fin que celuy de Mars.

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