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2. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Ce même Pere prétend que Moliere est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la Nature qui la distinguent & qui la font connoître. […] Il prétend au contraire que l’on n’a bien reconnu son mérite qu’après qu’il eut joué le dernier rôle de sa vie, & que l’on a beaucoup mieux jugé du prix de ses Piéces en son absence, que lors qu’il étoit présent. […] Il dit qu’il n’a pas prétendu faire dans Scapin une Satire fine comme dans le Misanthrope. […] Au reste, quelque capable que fût Moliere, on prétend qu’il ne savoit pas même son Théâtre tout entier, & qu’il n’y a que l’amour du Peuple qui ait pû le faire absoudre d’une infinité de fautes. […] Le Pere Rapin prétend, que l’ordonnance de ses Comédies est toujours défectueuse en quelque chose, & que ses dénoumens ne sont point heureux.

3. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Les Etrangers s’appliquent à l’apprendre ; on la parle dans toutes les Cours de l’Europe : si elle était aussi stérile, aussi méprisable qu’on le prétend, serait-il croyable qu’on l’accueillît par-tout ? […] Nos Vers ne sont-ils pas plus doux, plus sonores que ceux des Anglais, des Espagnols, & sur-tout que ceux des Allemands, qui se prétendent grands Musiciens ? […] Je ne sais pourquoi l’on a prétendu que leur Langue était plus agréable que la nôtre. […] Elle n’est donc point si dure, si peu mélodieuse qu’on le prétend. […] Le Maître de musique de la Chapelle du Pape voulut faire chanter la Messe selon le chant Grégorien ; celui de l’Empereur s’y opposa fortement, & prétendit qu’on se servit de l’ancien chant de St.

4. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Le théâtre est-il, comme on le prétend, indifférent en foi ? […] Aussi est-ce bien là ce que prétend le monde. […] Par où donc enfin prétend-on se justifier ? […] On le prétend, on nous le dit ; Seigneur, décidez entre nous. […] C’est bien aussi ce qu’on prétend.

5. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Politien prétend que les jeux Céreaux, et les grands jeux du cirque étaient les mêmes. Rosin, Boulanger, et Lacerda prétendent le contraire. […] D’autres prétendent que cette coutume est plus ancienne ; et que les magistrats eux-mêmes, qui étaient à l’orchestre, faisaient paraître de là quelque espèce de mouchoir pour faire commencer le combat. […] Le Jésuite Lacerda prétend que l’unique fois, où ces malheureuses prostituées rougissaient, comme parle Tertullien, c’était à la fête de Flore, parce que, dit-il, les jeux Floreaux ne se célébraient qu’une fois l’an, savoir le 28 d’Avril. […] Quoique Lacerda prétende que dans l’un et dans l’autre de ces pères, il faut lire quæstuarii filius, et non pas puæstuariæ, qui signifie quelque chose d’ignominieux ; il me semble néanmoins qu’on peut donner à ce dernier terme la signification que je lui ai donnée.

6. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Vous prétendez que les Pères n’ont condamné que ces excès, et non pas la Comédie prise en elle même, c’est-à-dire, purgée de ces excès. […] Mais il prétend, ajoutez-vous, que « cela n’excuse point les Chrétiens qui assistent à des danses lascives et à des chants impurs », c’est ce que nous prétendons aussi bien que vous. […] Comment avez-vous pu prétendre nous donner le change ? […] Prétendiez-vous qu’on vous accordât cette conséquence ? […] D’ailleurs vous me faites pitié avec votre correction que vous prétendez inférer dans le dessein du Théâtre.

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