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120. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

» La Suivante, contrainte de répondre, lui dit brusquement que « Panulphe se porte bien ». […] Il y porte la main encore pour le manier et le considérer de plus près ; mais elle le repousse, plus honteuse que lui. […] Elle lui dit donc qu’« il voie à la porte s’il n’y a personne qui vienne ou qui écoute, et si par hasard son mari ne passerait point ». […] En effet pendant que le galant va à la porte, le mari sort de dessous la table, et se trouve droit devant l’Hypocrite, quand il revient à la Dame pour achever l’œuvre si heureusement acheminée. […] Le pauvre homme serait encore à présent, que je crois, à persuader sa mère de la vérité de ce qu’il lui dit, et elle à le faire enrager, si quelqu’un n’heurtait à la porte.

121. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Il ne se fait pas un seul mariage sur la scene, qui ne porte quelque coup mortel à la sainteté de ce lien. […] Un mauvais arbre porte-t-il de bon fruit ?

122. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

, qui dit que Dieu, en faisant cette défense, n’a pas seulement eu en vue de détourner cet ancien peuple de l’idolâtrie que commettoient les hommes, en adorant Vénus, travestis en femme ; & les femmes Mars, déguisées en hommes : mais encore pour les détourner de la luxure à laquelle ces déguisements ouvrent souvent la porte. […] Que les ouvriers & les marchands qui font métier de faire & de vendre des masques tels qu’on les porte au carnaval, exercent une profession mauvaise par elle-même ; & par conséquent qu’ils sont obligés d’y renoncer, s’ils veulent mériter la grace de l’absolution, puisqu’ils donnent occasion au prochain d’offenser Dieu.

123. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Dés qu’il aura arboré le vice, toutes les portes lui seront ouvertes. […] Symphonie, illumination, danse, artifice, loterie de bijoux, concert, &c. mais il n’y a guere que le quartier Saint-Honoré qui en profite ; comment peut-on venir se promener du Marais, de la porte Saint-Antoine au Colisée.

124. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Loin que l’on fasse attention à ces fautes de vraisemblance, il semble au-contraire qu’on prenne à tâche de les augmenter ; & l’on remarque sur notre Théâtre une Décoration comique, où les Coulisses sont effectivement à-peu-près closes en apparence ; mais où la porte de face, trop courte d’une coudée, laisse voir à demi, durant l’entre-acte, le Personnage qui doit rentrer sur la Scène, quoique ce Personnage soit très-souvent supposé revenir de dehors : on y voit des galeries, des portes sur les aîles, qui feraient juger à ceux qui ne connaissent pas notre Architecture, que nos appartemens sont ouverts comme des places publiques, qu’on sort, en France, aussi souvent par la fenêtre que par la porte. […] Le nombre des Billets sera fixé de manière, que le Spectateur ne soit pas trop gêné : la distribution se fera toute entière au Public, & l’on aura soin que cette règle soit mieux observée qu’elle ne l’est aujourd’hui : une balustrade fermée de deux portes défendra l’approche du Bureau : deux Sentinelles, à chaque porte, feront entrer & sortir, sans confusion. […] Si l’on dit, que c’est pour corriger cet abus qu’on l’a peint avec ses inconvéniens ; j’observerai qu’il est devenu si rare, qu’on ne le trouve plus guères que parmi de jeunes libertins, que le penchant au vice porte à se deshonorer aux yeux de leurs Valets ; & la Comédie, loin de corriger des Maîtres de cette trempe, ne fera que leur suggérer de vicieux modèles d’imitation. […] On observera, aussi souvent qu’il se trouvera des alliances entre les jeunes gens des deux sexes qui feront fleurir le Mimisme, de les faire jouer la veille de leur union : le Public en sera instruit par la Pièce, qui, comme le porte l’ Art.  […] Une Religion telle que la nôtre, si grande, si sainte, qui console le pauvre, retient le malheureux sur le bord du précipice creusé par le desespoir, fait tressaillir de joie l’indigent au sein de la misère ; qui porte l’épouvante sur l’heureux oppresseur, fait trembler le Tyran victorieux, impuni, & fraye au remords le chemin du cœur des Rois, doit être respectée dans nos Drames.

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