/ 352
4. (1675) Traité de la comédie « XVII.  » pp. 297-299

Ils sont pleins de concupiscence, pleins d'orgueil, et pleins d'estime pour la générosité humaine, qui n'est autre chose qu'un orgueil déguisé.

5. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Je ne doute pas même que l’histoire qu’il avoit écrite n’eût exalté son imagination & rempli sa mémoire d’horreurs politiques qu’il y verse à pleines mains. […] Les françois, qui avec raison se déchaînent si vivement contre lui, n’ignorent pas que leur histoire est pleine de Machiavélisme. […] Les cours sont pleines de Machiavélistes, dont le zele apparent pour le service du prince cache ses manœuvres, pour se décrier & se détruire mutuellement, s’enlever la faveur & les graces. […] Les comédies de Moliere, de Regnard, &c. sont pleines de fripons, & c’est ce qui en plait le plus, ce qui en forme l’intrigue. […] L’histoire est pleine de ces traits : rien n’est nouveau sur la terre ; tous les tyrans ont opprimé les peuples de bien des manieres.

6. (1697) Satire à Mgr Bossuet « SATIRE A MONSEIGNEUR JAQUES BENIGNE BOSSUET. EVEQUE DE MEAUX. » pp. 46-48

Docte et sage Prélat dont le Ciel a fait choix, Pour instruire et former la jeunesse des Rois, Et qui par des discours vifs et pleins d’éloquence Sais confondre l’erreur, et bannir l’ignorance.  Je conviens avec toi que des hommes pécheurs Devraient avoir toujours les yeux baignés de pleurs Je sais que l’Evangile en ses leçons divines N’offre pour le salut qu’un chemin plein d’épines Et que loin d’approuver les jeux et les plaisirs Il nous en interdit jusqu’aux moindres désirs,  Ainsi la Comédie, étalant sur la Scène Les appas séducteurs d’une pompe mondaine, Sans doute est peu conforme à ces vœux solennels Qu’en naissant un Chrétien fait au pieds des Autels.

7. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80

Que la première était pleine d'idolâtrie, de superstition et d'impureté ; et que la dernière est exempte de tous ces vices, contre lesquels les Pères se sont principalement étendus. […] Y a-t-il une Ecole d'athéisme plus ouverte que le Festin de Pierre, où après avoir fait dire toutes les impiétés les plus horribles à un athée, qui a beaucoup d'esprit, l'Auteur confie la cause de Dieu à un valet, à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde ; Et il prétend justifier à la fin sa Comédie si pleine de blasphèmes, à la faveur d'une fusée, qu'il fait le ministre ridicule de la vengeance divine; même pour mieux accompagner la forte impression d'horreur qu'un foudroiement si fidèlement représenté doit faire dans les esprits des spectateurs, il fait dire en même temps au valet toutes les sottises imaginables sur cette aventure. […] TatienTatien défend la Comédie aux Chrétiens, parce qu'elle est pleine de choses frivoles et inutiles.

8. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VI. Des Courses de Bague, & des Testes. » pp. 188-190

Le Theatre de Chevalerie de Monsieur de la Colombiere est plein de ces divertissemens, & il en a traité avec toute l’intelligence, & toute l’exactitude possible. […] Il y avoit trois Bagues qu’il falloit emporter, & elles estoient disposées en sorte que l’on ne pouvoit manquer l’une des trois, sans donner atteinte à deux grands morceaux de bois qui l’entouroient, lesquels estoient attachez à des sceaux plein d’eau, qui estoient ainsi renversez sur les courans qui rencontroient mal, & qui ne donnoient pas juste dans la Bague.

/ 352