Cher écrivain, de peur qu’en travaillant à vous attirer cette réputation d’homme de bien, vous ne perdiez celle que vous avez d’être fort habile homme et plein d’esprit, je vous conseille en ami de changer de sentiment.
écrit que Néron pour ne se pas diffamer en paraissant sur le Théâtre public, institua les Jeux Juvenaux qui se faisaient en particulier, dans lesquels plusieurs se firent enrôler, et il ne veut pas parler ni de Tragédies ni de Comédies, qui ne notaient point d'infamie ceux qui les jouaient ; mais d'un récit de vers libres et pleins de railleries, avec un mélange de ridicules Bouffonneries, de Danses et Chansons malhonnêtes, qui rendaient les Acteurs infâmes par la Loi.
S’il faut appeler Conversion l’entrée en Religion d’une fille qui avait toujours été pleine de piété et de pureté, et semblable à un lys qui est parmi les épines.
., et ce qui est de plus singulier, il ordonna qu’on étendrait sur le pavé, au milieu du chœur, pendant l’obiit, un drap mortuaire aux quatre coins duquel on mettrait quatre bouteilles pleines de vin et une cinquième au milieu, le tout au profit des chantres qui auraient assisté à ce service. […] Après la messe, chacun courait, sautait et dansait par l’église, avec tant d’impudence que quelques-uns n’avaient pas honte de se porter à toutes sortes d’indécences, et de se dépouiller entièrement ; ensuite ils se faisaient traîner par les rues dans des tombereaux pleins d’ordures, d’où ils prenaient plaisir d’en jeter à la populace qui s’assemblait autour d’eux. […] Il dit ailleurs : « Flatu sacro plena fies, Maria. » Marie, vous deviendrez pleine du souffle divin. […] Donné à Dijon. » L’une des devises de cette société, dans laquelle figure un évêque, duc, et pair ecclésiastique, était : « Le monde est plein de fous, et qui n’en veut pas voir, Doit se tenir tout seul, et casser son miroir. » Mais veut-on se convaincre de l’abus qui était fait par les ecclésiastiques eux-mêmes des choses les plus saintes et les plus sacrées ?
J’avais en même temps une passion violente pour les Spectacles du Théâtre, qui étaient pleins des images de mes misères, et des flammes amoureuses qui entretenaient le feu dont j’étais dévoré : Mais quel est ce motif qui fait que les hommes y courent avec tant d’ardeur, et qu’ils veulent ressentir de la tristesse en regardant des choses funestes et tragiques, qu’ils ne voudraient pas néanmoins souffrir ? […] « Que quoique ces plaisirs soient indifferents de leur nature, néanmoins selon l’ordinaire façon avec laquelle cet exercice se fait, il est fort penchant et incliné du côté du mal, et par conséquent plein de danger et de péril. » Mais n’est-ce pas en dire assez pour en éloigner tout le monde ? […] je ne veux ni des Holocaustes, ni de la graisse, ni du sang de vos Agneaux ; je déteste votre encens et vos Assemblées : Quand vous étenderez vos mains vers moi, je détournerai mes yeux ; et quand vous redoublerez vos prières, je ne vous écouterai point ; parce que vos mains sont pleines de sang. […] On introduit une Actrice, qui d’un air plein de respect pour la Divinité qu’elle invoque, chante au milieu d’une symphonie parfaite en ses accords, des Vers à sa louange : Cette fausse Divinité ne les entend pas, mais le vrai Dieu les entend.