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116. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

En 1677, un Particulier fit construire au Marais une Salle d’Assemblée, avec un Théâtre où il ne fit paraître que de petits Enfans : ce qui fit nommer son Théâtre, le Théâtre des Bamboches, du nom d’un Peintre1 qui ne peignait que de petites figures : ce Spectacle, qui plut dans sa nouveauté, ne subsista que quelques mois. […] Le Jeu des Enfans plaira sans doute : mais il n’est pas assez parfait, le Théâtre ne sera pas assez également bien composé pour attacher l’homme-de-goût, sérieux ou léger, que les grands Théâtres ont coutume d’attirer : il ira quelquefois chez le Néomime, mais il suivra journellement les Théâtres ordinaires. 2.

117. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Les Empereurs dont la mémoire est le plus en vénération (c’est des Empereurs Chrétiens dont je parle) ne défendirent pas les Spectacles à leurs Sujets, mais ils en bannirent l’Idolâtrie ; et s’il vous plaisait, Monseigneur, de rappeler un peu votre souvenir, vous trouveriez que des Papes n’ont pas cru les plaisirs du Théâtre indignes de l’attention des Chrétiens, puisqu’ils ne faisaient point de difficulté d’y assister eux-mêmes. […] Si malgré toutes les précautions que je prends pour ne rien laisser échapper à ma plume qui me puisse brouiller avec la Pudeur la plus délicate, il plaît à Votre Grandeur de m’employer à quelque chose de plus sérieux, mon obéissance à ses Ordres lui fera connaître avec combien de soumission et de respect je suis, Monseigneur, De Votre Grandeur, Très humble et très obéissant serviteur.

118. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Néanmoins tout le monde va aux Spectacles ; On se plaît à cette infamie publique, ou pour y reconnaître ses vices, ou pour les apprendre; on court à ce lieu infâmes, à cette école d'impureté, afin de ne faire pas moins de mal en secret, qu'on en a appris en public, et à la vue pour ainsi dire des Lois, on commet tous les crimes qui sont défendus par les Lois. […] Si vous vous plaisez donc aux chants et aux vers ; prenez plaisir à chanter, et à entendre chanter les louanges de Dieu : Le véritable plaisir est celui qui est accompagné de la vertu, c'est un plaisir qui n'est point périssable, et passager comme les autres que recherchent ceux qui suivent les passions de leur corps, ainsi que les animaux ; mais il est continuel, et toujours agréable.

119. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Tout cela ne plaît qu’autant qu’il est senti, et l’on est content à proportion de ce que le sentiment a été plus vif et plus profond. […] C’est en cela qu’est l’artifice du Théâtre, et c’est aussi en cela que consiste l’illusion et le danger : car on ne se défie point de l’amour ni de l’ambition, quand on en fait que sentir les mouvements, sans en éprouver les inquiétudes ; et cela arrive toujours quand on n’en voit que l’image ; mais l’image ne peut plaire sans remuer le cœur, et ce mouvement qui l’amollit et le corrompt, a d’autant plus d’effet qu’il est plus doux, et qu’il avertit moins.

120. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

En un mot quiconque dit des infamies devant le sexe, ou s’imagine par là plaire aux femmes, ou bien ne se l’imagine pas : s’il croit leur plaire, quelle injure ne fait-il point à leur vertu ! […] Ajoutons que bien loin que les paroles sales pussent plaire à la Noblesse Romaine, elles étaient un moyen sûr de l’offenser. […] Mais nos Poètes font aujourd’hui comme ils l’entendent ; ils mettent impunément et le mérite et la naissance à aussi bas prix qu’il leur plaît. […] Surtout ce juste, comme il plaît au Poète de l’appeler, ayant dit au commencement de son discours que l’on condamnait les gens au fouet pour de pareilles sottises, lorsque le Gouvernement et la discipline étaient en vigueur. […] Earl : « Ces pensées, ces sentiments, ces expressions chastes me plaisent infiniment.

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