Les folies du carnaval parmi les chrétiens ont malheureusement succédé aux fêtes lupercales des païens. […] Il ne désapprouve ici que les vaines superstitions, dont les funérailles des païens étaient accompagnées, et leurs folles apothéoses.
Il est aisé de conclure de là que ce n'est point une vie chrétienne, mais une vie brutale et païenne, de passer la plus grande partie de son temps dans le divertissement, puisque le divertissement n'est pas permis pour soi-même; mais seulement pour rendre l'âme plus capable de travail.
Il est aisé de conclure de là que ce n'est point une vie Chrétienne, mais une vie brutale et païenne, de passer la plus grande partie de son temps dans le divertissement; puisque le divertissement n'est pas permis pour soi-même, mais seulement pour rendre l'âme plus capable de travail.
Je réponds qu’il vaudrait mieux ne savoir pas lire que de lire si mal, comme si l’on avait voulu nous inviter au spectacle ; au lieu qu’on n’a voulu qu’animer notre zèle pour les biens utiles, par l’exemple de l’ardeur qu’ont les Païens pour les biens nuisibles. […] Cet habile et éloquent Avocat de Rome, a composé un Dialogue excellent, entre un Païen et un Chrétien, pour la défense de la religion Chrétienne, dont il explique les mystères et fait connaître la sainteté, et contre le paganisme, dont il découvre les absurdités et les vices. […] L’éloquent Lactance, appelé le Cicéron Chrétien, connaissait le monde, il avait été Païen ; il connaissait la Cour, il y avait passé plusieurs années Précepteur de Crispe, fils de l’Empereur Constantin ; que pense-t-il des spectacles, dont le Prince nouveau Chrétien aurait si peu souffert la licence, qu’il en abolit une partie, et fit contre eux des lois sévères, et dans le portrait desquels nous voyons l’image des nôtres (L. […] Il blâme un Religieux qui s’appliquait à la lecture des Poètes Païens. […] » Peut-être, comme les Païens qui croyaient honorer par là leurs Divinités, nous imaginons-nous que ces fêtes sont agréables à Dieu.
On se trompe si on veut parler de la tragédie : car ce qui nous reste des anciens païens en ce genre-là, (j’en rougis pour les chrétiens) est si fort au-dessus de nous en gravité et en sagesse, que notre théâtre n’en a pu souffrir la simplicité.