Anonyme, Lettre à M. l’abbé Desmares, 1824 • Anonyme : Lettre à M. l’abbé Desmares, prédicateur-missionnaire, sur deux péchés mortels (les spectacles et les danses) dont il a entretenu ses auditeurs dans une instruction qu’il a donnée à Strasbourg, le 30 novembre 1824, par un catholique, Strasbourg, G. […] Réplique, par le même auteur anonyme, à une réponse d’un laïc anonyme : Lettre à M. l’abbé Desmares, prédicateur-missionnaire, sur deux péchés mortels (les spectacles et les danses) dont il a entretenu ses auditeurs dans une instruction qu’il a donnée à Strasbourg, le 30 novembre 1824, par un catholique, Strasbourg, G. […] Ier : « Des péchés de luxure non consommée » (§ 632-651, p. 285-296), = § 644-651, p. 291-296. […] Ier : « Des péchés de luxure non consommée » (§ 632-651, p. 285-296), = § 644-651, p. 291-296. […] → Texte : « Vingtiéme remede au péché d’Impureté », p. 252-267. [« Le vingtième remède au péché de Luxure, c’est de ne jamais se trouver aux Comédies ni à de pareils spectacles. »] N.
Dieu choisit ses Elus en tous lieux : dans les armées où la Piété est si peu en vogue il s’est trouvé de saints Soldats, dans les Cours où le Vice triomphe il s’est trouvé de pieux Courtisans, et des lieux que la pudeur, et leur infamie empêche de nommer Dieu a fait sortir de grandes âmes qui ont été des miroirs de pénitence faisant surabonder sa grâce où le péché avait abondé.
Ainsi, le métier d’histrion, qui a pour but la distraction de l’homme, n’est en soi ni infâme, ni illicite, et ceux qui en usent ne se mettent pas pour cela en état de péché, pourvu qu’ils en usent modérément.
Je n’ai jamais connu aucun défenseur du théâtre, qui ne convienne qu’il y a quelquefois du danger ; qu’il y en a toujours pour certaines personnes ; qu’il y en a dans beaucoup de pieces ; qu’il y a donc alors du péché.
Personne ne fut la dupe de ce que l’Auteur de sa vie appelle une comédie : « Hac veluti in scena ficte representari, populus non ignorabat. » On jugeait bien qu’un homme qui toute sa vie avait été un modèle de pureté, ne devenait pas tout à coup impudique, et ne le serait pas dans son épiscopat : Nous prenons sur nous votre péché, et nous ne vous élisons pas moins Evêque, s’écria tout le peuple.