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2. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

Qu’est-ce qu’occasion prochaine ? […] Quelles sont les occasions les plus ordinaires de la premiere sorte ? […] Quelles sont les occasions plus ordinaires de la seconde sorte ? […] Y a-t-il toujours peché de se trouver dans l’occasion prochaine ? […] Doit-on donner l’absolution à un penitent aussytost qu’il a quitté l’occasion de son peché ?

3. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Tout ce que j’y vois, ou entends, ne fait aucune impression sur moi : ce n’est donc pas une occasion de péché, du moins une occasion prochaine. […] Mais il n’en est pas moins vrai, poursuit ce Père, que c’est, en soi-même, une occasion, et même une occasion prochaine de péché. […] D’ailleurs, qu’il est indiscret de s’exposer même une seule fois à l’occasion de pécher ! On ne sait guère ce que c’est que péché, si l’on nie que les spectacles en soient une occasion prochaine. […] Je regarde comme le plus grand bonheur de ma vie d’avoir été fréquemment depuis plus de douze ans dans l’occasion de savoir la plus grande partie de ces détails abrégés.

4. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Premierement la disposition de ceux qui y assistent, lorsque par leur foiblesse, ils sont susceptibles de toutes les impressions, que ces spectacles sont capables de faire sur leurs esprits ; c’est ce qu’on appelle s’exposer à l’occasion du peché. […] Qu’appellez-vous s’exposer à l’occasion du peché, si ce n’est la rechercher, & se precipiter dans le danger ? […] C’est, Messieurs, un pretexte, je l’avoüe, dont on flatte la passion que l’on a pour ces sortes de spectacles ; mais cela n’excuse pas de peché, ceux qui, dans l’experience qu’ils ont de leur foiblesse, ne peuvent ignorer le danger où ils s’exposent : car si ces spectacles, tels qu’ils sont aujourd’huy, leur sont une occasion de scandale, c’est à dire, s’ils sont capables de les porter au mal, c’est une occasion de peché, qu’ils sont obligez d’éviter, sous peine de se rendre coupables du peché même. […] & ce n’est pas le moyen de les attirer, que de rechercher ces occasions, & de s’y exposer volontairement, & sans necessité ? […] parce qu’en évitant l’occasion du peché, il marque par-là qu’il en a horreur, & qu’il le deteste, & ainsi en meritant une protection toute particuliere du ciel pour l’éviter, il s’assûre l’éternité bienheureuse, que je vous souhaite, &c.

5. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Premierement la disposition de ceux qui y assistent, lorsque par leur foiblesse, ils sont susceptibles de toutes les impressions, que ces spectacles sont capables de faire sur leurs esprits ; c’est ce qu’on appelle s’exposer à l’occasion du peché. […] Qu’appellez-vous s’exposer à l’occasion du peché, si ce n’est la rechercher, & se precipiter dans le danger ? […] C’est, Messieurs, un pretexte, je l’avoüe, dont on flatte la passion que l’on a pour ces sortes de spectacles ; mais cela n’excuse pas de peché, ceux qui, dans l’experience qu’ils ont de leur foiblesse, ne peuvent ignorer le danger où ils s’exposent : car si ces spectacles, tels qu’ils sont aujourd’huy, leur sont une occasion de scandale, c’est à dire, s’ils sont capables de les porter au mal, c’est une occasion de peche, qu’ils sont obligez d’éviter, sous peine de se rendre coupables du peché même. […] Et pour nous arrêter à la Comedie, qu’on prétend être la plus honnête, aprés qu’on en a banni tout ce qui l’a tant décriée dans les siecles passez ; je maintiens qu’elle est encore un piege, & une occasion prochaine de peché pour ceux qui ont quelque disposition à recevoir le poison qui est si bien déguisé. […] & ce n’est pas le moyen de les attirer, que de rechercher ces occasions, & de s’y exposer volontairement, & sans necessité ?

6. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XIII. Du temps que l’on perd au bal et à la danse. » pp. 280-284

Je compte pour beaucoup plus la maniere immodeste, et nullement Chrétienne, pour ne pas dire dissolue, en laquelle on se pare et on se produit dans ces occasions, l’excés des ornemens dont on s’embarrasse, et l’étalage qu’on fait de ce que la pudeur voudroit qu’on cachât. Quoi de plus opposé, en effet, que ce qui se pratique dans ces occasions, et ce que S. […] N’est-il pas juste de les éviter, et de fuir toutes ces occasions d’offenser Dieu et de se perdre ? […] Qu’on en juge par les reproches que le Prophete Amos faisoit à cette occasion aux anciens Israélites, trouvant fort mauvais qu’ils se plongeassent dans le luxe, et dans la débauche, et ne fussent pas malades de la froissure de Joseph : Amos. 

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