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98. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Sont-ce là les fêtes des Chrétiens, dont quelque saint mystère est toujours l’objet, et que l’Eglise ne solennise que par des exercices de piété ? […] On est édifié dans les Congrégations, on n’y entend que de bonnes choses, on n’y voit que des objets de piété et de bons exemples, on y célèbre la sainte messe, on y approche des sacrements, on y forme des liaisons utiles, on en revient plus réglé, instruit, touché, pieux. […] Attendons tout du zèle des Parlements sur l’objet le plus pernicieux à la religion et aux mœurs. […] 1.° La servilité de l’œuvre n’est pas douteuse pour tous les ouvriers qui travaillent au théâtre, aux décorations, aux habits, aux machines, aux chandelles, à habiller, parer les Acteurs et les Actrices les heures, les journées entières, et pour des objets qu’on ne peut certainement traiter d’absolument nécessaires ; pour tous ceux qui enseignent à chanter, à danser, à réciter, à jouer des instruments. […] Un des objets du précepte est le délassement du corps, par la cessation du travail.

99. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Je tire le rideau sur ces objets : l’honnête est inséparable de l’utile. […] Un dissertateur, plein de son objet, y ramène tout. […] Les gens les plus distingués furent l’objet de leur malignité, ils avoient l’effronterie de jouer les Sénateurs même. […] Peu importe, notre objet se borne à faire remarquer que tout y est plein de galanterie, que la danse en fait un tableau très-vif. […] Elle imagina fêtes sur fêtes pour lui faire perdre de vue le seul objet dont elle auroit toujours dû l’occuper.

100. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Gresset dit : qu’il voit sans nuages et sans enthousiasme que les Lois sacrées de l’Evangile et les maximes de la Morale prophane, le Sanctuaire et le Théâtre sont des objets absolument inalliables. […] Si l’objet de la Comédie est louable, pourquoi donc le moyen ne le serait-il pas ? […] Quel doit donc être l’état du cœur d’un homme qui aspire au nœud sacré de l’hymen, sinon une disposition prochaine à tout abandonner pour s’attacher uniquement à l’objet auquel il se destine ? […] Plus le Parterre le verrait sensible aux suffrages qu’on accorderait à sa vertueuse Epouse, plus il s’efforcerait, en lui en prodiguant de nouveaux, de lui faire sentir qu’il aurait deux objets en vue. […] Quelques grenouilles du Parnasse ne se seraient pas permis les croassemens injurieux dont ils ont fait retentir l’air contre ma nation, s’ils avaient su s’occuper d’objets infiniment plus estimables.

101. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Si vous craignez de voir un homme furieux, si vous fuyez l’aspect du jaloux, si vous redoutez les tristes effets de la haine, retirez-vous de la scène du monde où vous êtes sans cesse exposé à voir de pareils objets ; c’est au théâtre, à la vérité, qu’on vous en présente le spectacle le plus accompli ; mais c’est aussi là que vous voyez vos foiblesses au grand jour ; l’esprit apperçoit les défauts du cœur ; & la connoissance des vices est le germe des vertus. […] Le danger que vous courez est donc bien plus grand à la lecture qu’au spectacle même ; car, quand même je vous accorderois qu’il pourroit faire plus d’impression sur vos sens, ce ne seroit tout au plus qu’une impression momentanée qui finit avec l’objet qui l’a fait naître ; mais la lecture produit un effet bien différent, elle vous présente sans cesse cette image séductrice : vous vous y arrêtez : vous la revoyez à toute heure avec un nouveau plaisir. […] Si, cependant, vous me demandiez si la comédie est propre à faire mourir en nous l’esprit du péché, & à nous faire rentrer dans la voie du salut, je vous avouerai franchement que je la crois peu capable d’opérer ces miracles ; je la regarde comme un objet indifférent en soi qui peut servir de délassement aux personnes occupées, & d’occupation aux personnes qui n’ont rien à faire ; mais vous auriez tort, je le répete encore, de vous imaginer que je regarde le théâtre comme une école de religion ; Non, pour changer leurs mœurs & régler leur raison, Les chrétiens ont l’Eglise & non pas le théâtre.

102. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Il ramene tout à cet objet important. […] Voilà l’objet de toutes les Pieces dramatiques. […] Tous les Spectateurs ne sont pas attirés par le seul objet de la Piece. […] quel en est l’objet ? […] Voici les réflexions qu’on trouve sur cet objet dans sa Lettre à M.

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