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315. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Qu’on examine de près ce nouveau disciple du théatre, même avec les dispositions les plus éloignées du vice ; ses vertus disparoissent bientôt, ses mœurs se corrompent, ses manieres décentes & naturelles se métamorphosent en affections ridicules, en complimens frivoles, en jargon théatral, qui annoncent un petit-maître, c’est-à-dire l’espece la plus ridicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre. […] L’art du Théatre ne consiste plus aujourd’hui qu’à donner une nouvelle énergie & un nouveau coloris à la passion de l’amour.

316. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Ce dernier exercice de dévotion, il est vrai, n’est ordonné ni dans les anciens ni dans les nouveaux statuts de la confrairie ; mais les nouveau Confrère & Confreresses n’avoient pas eu le temps de se faire instruire de toutes les règles.

317. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Auguste pour encherir encore sur ces nouveaux soins, regla les Seances, acheva les endroits differez, restablit les ruines, estendit les bornes du Cirque, & y esleva un grand Obelisque de plus de 125 pieds de hauteur. […] Ces manieres de jeux ont esté plûtost deguisées que changées, & tout ce qu’on a veu de nouveau dans le Cirque a esté plustost une addition qu’une nouveauté, & un embelissement qu’une invention.

318. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Le danger que vous courez est donc bien plus grand à la lecture qu’au spectacle même ; car, quand même je vous accorderois qu’il pourroit faire plus d’impression sur vos sens, ce ne seroit tout au plus qu’une impression momentanée qui finit avec l’objet qui l’a fait naître ; mais la lecture produit un effet bien différent, elle vous présente sans cesse cette image séductrice : vous vous y arrêtez : vous la revoyez à toute heure avec un nouveau plaisir.

319. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Le caractere de son écuyer n’est pas moins faux : on le donne pour un homme sensé qui n’a jamais lu de livres de chevalerie, & ne peut par conséquent en être infatué, & qui cependant quitte maison, femme & enfans, pour courir avec un fou, qu’il connoît tel, sous l’espérance chimérique d’un gouvernement, & des aventures extravagantes où il n’y a que des coups à gagner, & en gagne en effet en abondance, aussi-bien que son maître : il est cent fois rompu & laisse pour mort, &, contre toutes les regles du moral & du physique, il est sur le champ ressuscité par miracle, & revient en extravagant s’exposer à de nouveaux coups, & mener la vie la plus misérable.

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