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79. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Les congréganistes répandus en grand nombre dans l’ordre social et principalement dans toutes les classes des agents du gouvernement, ont ordre de se surveiller les uns les autres et d’espionner tous ceux qu’ils fréquentent. […] Ce nombre de cadavres comprenait sans doute ceux des deux nations en guerre l’une contre l’autre. Ce nombre des victimes d’une expédition aussi follement entreprise s’augmenta encore de tous les soldats français, morts dans les hôpitaux et tout le long des routes, en revenant en France. D’autres calculs portent à quatorze cent mille hommes, le nombre des soldats morts sous les drapeaux de Napoléon, pendant l’espace de seize mois, vers la même époque dont nous venons de parler, et on évalue enfin à plus de cinq millions de Français le nombre des militaires qui périrent pendant les onze années du règne de Bonaparte.

80. (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -

Je suis très convaincu après avoir examiné la chose à fond, que les raisons qu’on apporte d’un côté pour excuser la Comédie sont toutes frivoles, et que celles qu’a l’Eglise au contraire sont très solides et incontestables, quand elle met les Comédiens au nombre de ceux à qui elle refuse dans la maladie le Viatique, à moins qu’ils ne réparent le scandale qu’ils ont donné au public, en renonçant à leur profession, et qu’elle ne les veut pas admettre à recevoir des Ordres, s’ils s’y présentaient. Ce sont deux articles entre autres, qui sont marqués dans le Rituel de Paris, et en très grand nombre d’autres qui y sont conformes.

81. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVI.  » p. 485

C'est pourquoi il y a sujet de craindre que toutes les prières des gens du monde qui sont pleines de ces sortes de distractions, ne soient plus capables d'irriter Dieu que de l'apaiser, et qu'elles ne soient du nombre de celles dont le Prophète dit : « Et oratio ejus fiat in peccatum.

82. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

Sans s’embarrasser des témoins en grand nombre, & de toute espèce qui les y assiegent, qu’elles y invitent, elles s’habillent & déshabillent, se parent, se font servir sans précaution, l’affectent, s’en font un jeu, un mérite ; moins retenues que la Diane de la fable, qui cherchoit des bois écartés, ne souffroit avec elle que ses compagnes, chassa honteusement une d’elles qui s’étoit oubliée, & punit cruellement le malheureux Actéon, sous les yeux de qui le hasard l’avoit faite tomber. […] Il est pourtant de notoriété publique que le plus grand nombre des femmes en province est assez décemment vêtu. 2.° Le grand nombre l’est encore à Paris. Sans doute on y voit des femmes mondaines qui ne connoissent point de loi ; leur nombre est petit, la plûpart des femmes dans toutes les conditions se respectent. 3.° On se respecte à la Cour, & les plus grandes Princesses ne se distinguent pas moins par la vertu que par la naissance. […] L’or, l’argent, les pierreries, fussent-ils de votre état, la licence n’entrera jamais dans le nombre de vos droits. […] Mais le nombre est petit de ces Communautés si peu attentives, de ces femmes si peu réservées, & l’immodestie du théatre cherche en vain dans la multitude des coupables un prétexte qui l’autorise.

83. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Sur cette Question aussi bien que sur la Musique des Anciens, on peut r’assembler un grand nombre de passages de leurs Ecrits, sans être plus instruit, 1°.  […] Le Peuple, comme il le remarque dans son Orateur, ignore les regles du nombre, & cependant il se récrioit quand il entendoit tomber harmonieusement une période ; parce que, dit Ciceron, c’est cette chute qu’attendent les oreilles. […] Il envioit aux Grecs ces mots qui paroissent inutiles, & qui servoient à rendre le nombre parfait, ces mots que dans Homere nos ignorans appellent des chevilles, & que Cicéron appelloit complementa numerorum. […] Il est certain qu’Horace distingue les nombres des modes, quand il dit, Accessit numerisque modisque licentia major. […] Les Vers Iambes & Saphiques qu’avoit fait Catulle, avec les mêmes pieds, n’ont donc pas les mêmes nombres, les mêmes modes : sentons-nous cette différence ?

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