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200. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Ces objets n’excitent dans l’ame que des mouvemens doux & tranquilles qui ne portent à aucun péché, & ne favorisent aucune passion, ils invitent même à louer, à aimer, à admirer un Dieu dont ils peignent les perfections, mais les beautés théatrales, vanités des vanités, pompe du monde, attraits de la chair, cette musique efféminée, ces paroles tendres, ces intrigues galantés, ces nudités, ces gestes, ce fard, ce luxe ne viennent que du vice, ne portent qu’au vice, n’entretiennent que les passions les plus criminelles, & ne peuvent que conduire au dernier crime. […] Je ne désespère pas que dans peu nous n’ayons d’autres nouvelles à vous donner ; pendant tout le souper qui suivit, elle rêva toujours, elle ne s’étoit point remise de ses agitations, la musique remplissoit encore ses oreilles.

201. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Il a paru pendant le Conclave une piece réguliere intitulée, le Conclave de 1774, drame en musique, pour être joué sur le théatre des Dames pendant le carnaval de 1775. […] Comme il ne sait pas la musique, & qu’il n’a pas plus de voix pour chanter que l’évêque pour prêcher, il fait tenir à son côté pendant toute la Messe, un bon chentre qui chante les oraisons, la préface & tout ce qui doit être chanté, & le prélat lit tout bas les paroles.

202. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Il ajoûte : Les spectacles, dont nous avons tant de peine à vous faire comprendre le danger par les règles de la foi, furent interdits comme des crimes par les loix de l’État, & les Comédiens, que le monde du plus haut rang ne rougit pas d’honorer de sa familiarité, & auxquels des parens Chrétiens osent même confier le soin d’instruire leurs enfans dans tous les arts propres à plaire (danse, musique), déclarés infames & bannis du royaume comme des corrupteurs des mœurs & de la piété. […] Qu’il est agréable au goût savourez les délices de ces passions vives, de ces tendres sentimens, de ces intrigues amoureuses, de cette musique voluptueuse, de ces commerces que vous y formez : Ad vescendum suave.

203. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

En général les femmes sont plus naturellement Comédiennes que les hommes, on trouve plus de bonnes Actrices que de bons Acteurs, & généralement pour les arts de goût, pour la danse, la musique, la parure, un sexe l’emporte sur l’autre. […] La musique flatte leur oreille : quoi de plus mélodieux, de plus tendre ?

204. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

.° tous ceux qui leur enseignent les choses d’agrément, la danse, la musique, les instrumens, la déclamation, &c. sont en effet des gens du théatre. […] Plaute, Térence, Sénèque, qui nous restent, n’approchent pas du théatre de la Foire, Moliere, Poisson, Dancourt, Vadé, Collet, &c. encore n’avoit-on pas le spectacle, la musique, la morale lubrique de l’opéra, peut-être plus dangereuse que les grossieretés payennes.

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