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29. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80

Avertissement Les passages des Pères qu'on emploie dans cet ouvrage pour montrer que la Comédie est un divertissement défendu à ceux qui font profession de la Religion Chrétienne, sont de trois sortes. […] Mais comme ces choses sont si claires et si évidentes qu'elles n'ont pas besoin de preuves; et que le dessein de cet ouvrage a été principalement de montrer que la Comédie moderne, revêtue même de toute son honnêteté prétendue, est un mal, et que les Pères l'ont condamnée par les endroits qui paraissent les plus innocents à ceux qui ne savent pas assez quelle est la sainteté de la morale chrétienne, il faut faire voir dans cet avertissement les sentiments de ces grands hommes sur ce sujet, recueillis en peu de paroles, afin que ceux qui liront les traductions suivantes aient moins de peine à les remarquer lorsqu'ils les trouveront répandus dans leurs Ouvrages.

30. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Faut-il que le Spectacle moderne réssuscite ces farces dissolues, où la Sagesse ne se montrait jamais que pour être tournée en ridicule ; & dans lesquelles chaque bon mot était une grossièreté ? […] Il ne faut pas de grands éfforts d’esprit pour montrer le faux & le ridicule de ces deux Vers. […] Les Pièces qu’ils auraient eu sous les yeux, leur auraient montré l’importance d’une vive sortie contre le genre plus que galant. […] Je donne des éxemples des désordres où plusieurs Auteurs du nouveau Théâtre se sont livrés, des images licencieuses qu’ils présentent à l’esprit & au cœur ; afin de montrer aux jeunes Poètes ce qu’il faut éviter, & la réserve qu’on doit avoir en écrivant. […] J’ai montré aux Poètes les éxemples que je leur conseille d’éviter ; il me serait impossible d’enseigner ceux qu’ils doivent suivre.

31. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

S’il s’y montrait autrement, ses discours ne feraient plus d’effet. […] Si quelquefois les femmes sortaient des bornes de cette modestie, le cri public montrait que c’était une exception. […] Revenant maintenant à nos Comédiennes, je demande comment un état dont l’unique objet est de se montrer au public, et qui pis est, de se montrer pour de l’argent, conviendrait à d’honnêtes femmes, et pourrait compatir en elles avec la modestie et les bonnes mœurs ? […] Il ne serait pas difficile de montrer qu’au lieu de gagner à ces usages, les femmes y perdent. […] Qu’y montrera-t-on ?

32. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Si le père, des intérêts dont il s’agit dans la Comédie, doit être quelquefois content, & quelquefois fâché, il a un des sourcils de son masque froncé, & l’autre rabatu ; & il a une grande attention à montrer aux Spectateurs, celui des côtés de son masque qui convient à sa situation présente. […] Un grand avantage des masques, c’était de cacher absolument l’Acteur, de le rendre absolument méconnaissable ; en un mot de ne montrer que le Personnage.

33. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Point de riche taille, point de jeunes attraits, qui n’y viennent mesurer ou montrer leurs avantages avec une complaisance de mauvais augure. […] Pour montrer la fausseté de cette excuse, notre Théologien se sert des moyens & des raisons les plus sensibles. […] Ramire ; il y ajoute une réfléxion dont la vérité & la simplicité doit frapper ses adversaires : c’est qu’en plaidant pour les Spectacles ils en montrent le danger, leur langage favorise trop les passions pour ne pas trahir leur cause : le Spectacle est pour la jeunesse, ce qu’est un peu d’eau pour un brasier ardent, elle ne suspend d’abord l’activité du feu que pour la rendre bientôt plus vive.

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