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121. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [L] » p. 425

… Il faut donner, dit-on, quelque chose aux mœurs du temps. […] Mais à quoi serviraient les Habits de Village, si les Pièces en peignent si peu les véritables mœurs ?]

122. (1823) Instruction sur les spectacles « Introduction. » pp. -

« Evitez cette école où l’on instruit les cœurs A flatter la licence, à mépriser les mœurs. » Cardinal de Bernis. […] Il faut considérer quelle est leur origine, quelles sont les mœurs ordinaires des acteurs et des actrices, quelle est la matière et le but de leurs représentations ; quels effets ces représentations produisent dans les acteurs et dans les spectateurs ; quelles impressions elles leur laissent.

123. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Il l'envisage du côté de la religion, tout y est infecté d'idolâtrie, et du côté des mœurs on y enseigne tous les vices. […] Vous ne vous réjouissez sur vos théâtres qu'aux dépens de vos Dieux et des bonnes mœurs. […] Les Censeurs, pour prévenir la corruption des mœurs, qu'ils voyaient courir les plus grands risques, détruisaient tous les théâtres : « Maxime theatra destruebant ». […] Toutes ces passions sont-elles compatibles avec les mœurs chrétiennes ? […] Les Acteurs tragiques pousseront alors des cris plus perçants que sur le théâtre, les Comédiens seront comme dissous par la force du feu plus que par la dissolution de leurs mœurs et de leurs gestes.

124. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Le juste respect dû à la religion, aux bonnes mœurs et aux lois, en doit écarter jusqu’à la seule idée. […] Son influence est donc bien dangereuse à cet égard, elle ne l’est pas moins sous le rapport des mœurs. […] Rien donc ne s’oppose à ce qu’on arrête ce débordement affreux, qui, de toutes parts, corrompt et le goût et les mœurs. […] NDE Elle corrige les moeurs en riant. Elle corrige les moeurs en riant.

125. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Sans cesse on nous redit que le Théâtre en soi n’a rien d’illégitime ; que jamais il ne fut moins dangereux pour les mœurs ; qu’on n’y fait point de mal, qu’on en sort l’esprit aussi pur et le cœur aussi calme qu’on y était entré ; que c’est même une école de vertu ; que si les Pères et les Conciles se sont élevés avec tant de force contre les représentations théâtrales de leurs temps, c’est qu’elles offraient alors mille excès visiblement répréhensibles, qu’on a heureusement bannis des Spectacles d’aujourd’hui : qu’après tout il est bien étrange que nous veuillons être plus austères sur le maintien des bonnes mœurs, qu’on ne l’est sous les yeux du Souverain Pontife, à Rome même, « de qui nous avons appris notre Catéchisme, et où l’on ne croit pas que des Dialogues récités sur des planches soient des infamies diaboliques »2, comme s’exprime M. de Voltaire. […] Or considérons l’origine de ce débordement de mœurs, et nous en verrons une des principales sources dans ces Assemblées séduisantes où tout se réunit pour corrompre le cœur, et jeter un ridicule sur tout ce qui tend à en modérer les passions. […] Il condamne en général toute danse, et la regarde comme un exercice aussi contraire au bon sens qu’aux bonnes mœurs. […] Voici un autre Italien, Comédien lui-même, qui après trente-cinq ans d’expérience convient que le Spectacle, tel qu’il est parmi nous, nuit aux bonnes mœurs. […] Car quoi de plus raisonnable et de plus sensé, que de tenter de ramener à des mœurs plus douces et plus humaines tout ce qui se ressent de la barbarie ?

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