« Si les histrions poussaient le jeu et le divertissement jusqu’à l’excès, ils seraient tous en état de péché ; tous ceux qui se serviraient de leur ministère ou leur donneraient quelque chose, seraient dans le péché. » Saint Thomas laisse passer ces propositions qui en effet sont incontestables, et il n’excuse ces histrions, quels qu’ils soient, qu’en supposant que leur action, de soi, n’a rien de mauvais ni d’excessif, secundum se.
Ajoutons que l’on apprend dans les Comédies mille mauvaises intrigues pour faire réussir ces mariages qui sont contre les Lois, soit pour gagner, ou pour tromper un père ; et que l’on y tourne toujours en ridicules ceux qui veulent corriger la jeunesse, et arrêter le cours de ses désordres.
S’ils étoient si mauvais, elles ne les toléreroient pas.
L’oreille y sert beaucoup, l’estude y ayde grandement, mais rien ne rompt tant les mauvaises habitudes du corps que l’exercice, & l’on ne profite point à beaucoup pres dans la Salle des Maistres, comme dans les Assemblés ou dans les Bals.
Qu’on en juge par les reproches que le Prophete Amos faisoit à cette occasion aux anciens Israélites, trouvant fort mauvais qu’ils se plongeassent dans le luxe, et dans la débauche, et ne fussent pas malades de la froissure de Joseph : Amos.