Pour savoir la pensée de saint Augustin sur ce sujet, il ne faut que lire ce qu’il en a écrit sur le Psaume 91. […] A lire saint Basile, on dirait qu’il a encore je ne sais quoi de plus serré et de plus pénétrant que tous les autres. […] Ces désordres qui étaient ordinaires dans les Comédies des Païens, ont donné lieu à toutes les invectives que nous lisons encore aujourd’hui dans les écrits des saints Pères contre les théâtres. […] je les déteste, et j’en suis la cause ; j'écris mes rétractations, je tâche de les répandre par toute la terre, mais les âmes qui sont perdues par ma faute, ne retourneront pas pourtant à la grâce, mais les lira-t-on ? mais ceux qui les liront en feront-ils profit ?
Si vous voulez un Commentaire sur cela, lisez ces paroles Tirées de Menestrier, des Représentations en Musique anciennes & modernes, pag.
Nous ne croyons pas que la plûpart des Chrétiens assidus aux spectacles, puissent lire sans se sentir troublés & alarmés, tout ce qu’un zèle éclairé & véhément dicte au Théologien Espagnol contre leur fausse sécurité.
Je veux dire, l’usage de lire & de couronner les Poémes, les Histoires, les piéces d’Eloquence, dans les Fêtes publiques & solemnelles.
Premierement, c’est une chose très-constante, que tous les Peres de l’Eglise ont declamé contre la comedie, qui se faisoit de leur tems, comme contre un spectacle, qui alloit de lui-même à la grande corruption des mœurs : Il ne faut qu’en lire les invectives, pour voir de quel zele ils estoient portez contre un divertissement, qui en deshonorant le Christianisme, en corrompoit aussi les maximes, & la pureté.