S’il affirme à la lettre ce que ces paroles éxpriment, il est facile de montrer son erreur en nommant après la Comédie & la Tragédie, la Pastorale & l’Opéra-Sérieux, Drames qu’il devait connaître.
[NDE] Publié en 1709, le mandement est repris (p. 234-245) dans la collection posthume de ses mandements et lettres pastorales publiée par le même éditeur en 1712.
Lettres des Juifs à Voltaire, 1, 2, p. 373. […] Son pere & son frere arrivent, se moquent de lui, il n’écoute rien, il envoie au plus vîte une belle lettre aux comédiens pour leur offrir sa piece, il prétend encore qu’on porte au milieu de la piece le buste de l’Apollon de cinquante ans ; un amour le couronnera de mirthe & lui donnera son flambeau, Mars le couronnera de laurier & les Graces d’une guirlande de fleurs ; on chantera des odes, des vaudevilles, des sables, des madrigaux, en son honneur, où l’on tâchera de l’imiter. […] Il y a des jeunes gens qui ont des dispositions marquées pour les lettres & les sciences ; c’est pour eux une perte de temps de leur donner des rôles à apprendre, cet exercice ne leur apprend rien que leur goût & la lecture ne leur eût appris. […] Comme si ceux qui sont destinés aux lettres & aux sciences, l’ecclésiastique, l’avocat, le magistrat n’avoient pas autant & plus de besoin de bien parler, de se bien présenter, de bien sentir ce qu’ils disent, qu’un marchand, un soldat, un bourgeois. […] L’opposition de la Sorbonne aux divers membres de ce corps célebre, dont les décisions sont des oracles dans la République des Lettres, cette opposition n’est ni nouvelle, ni douteuse, Chacune de ces compagnies a sa religion, ses docteurs, ses titres & ses grades.
M. de Saci les a traduits en les francisant ; c’est-à-dire, en changeant la derniere lettre : Die, Cassie, Cornustibie ; ce qui ne signifie rien. […] Théorie du luxe & la lettre critique, &c. […] Dans les Bagatelles de l’Abbé Coyer, Lettre à une jeune Dame, on voit un trait qui mérite d’avoir ici sa place.
C’est un habit de chasse, un portrait, un bal où le mari est masqué, une compagnie de libertins, un mari adultère dont on surprend les lettres & dont le crime n’est qu’un jeu, une comédie jouée dans sa maison, où le mari & la femme ont des rôles. […] Dans les nouvelles Lettres Persannes, aussi impies, quoique bien moins spirituelles que les premieres, le Persan (Let. 20.) parle ainsi d’une comédie où il se trouva. […] L’École des Femmes est moins révoltante ; c’est là une fille libre, ici une femme mariée qui s’oublie jusqu’à recevoir des lettres de son amant & lui donner des rendez-vous.