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263. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. […] il fait de cette entreprise, partie de son ministère, et a la témérité non seulement de souffrir que sa Lettre soit jointe au recueil des Comédies de son Ami, mais encore d’en distribuer lui-même des copies, et de tâcher ainsi à se mettre en crédit aux dépens de la Théologie et de la Religion. […] Notre Théologien qui au commencement de sa Lettre ne trouvait rien dans l’Ecriture ni pour, ni contre la Comédie, ne devait pas y revenir, pour mettre Dieu dans le parti des Comédiens. […] Je ne relève ni les inutilités, ni beaucoup d’autres absurdités qui sont d’un bout à l’autre de sa Lettre.

264. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Parmi les lettres galantes du Chevalier d’Her, que le public n’a pas goûtées, & que la vertu goûte encore moins, il en est une sur le visage de sa maîtresse, où sous l’écorce de la louange il fait sentir les dangers & les crimes de cette partie, si soigneusement parée & cultivée. […] Après avoir obtenu les Lettres patentes de l’Académie, scéllées de son sceau, que les Lettres patentes du Roi, & l’enregistrement du Parlement avec un privilege exclusif, ont suivi de pres, les Sieurs Chaumont, Delac, & le Sieur Collins, sont allés offrir leurs perruques & leurs couleurs à l’Académie de Musique, & à tous les Théatres. […] Les Lettres patentes de Thalie ont été écrites avec le nouveau rouge délayé avec de la salive, & signées de la main des Actrices. […] Muni des sceaux de l’autorité publique de l’emoire des lettres, le Sieur Collin présente aux Dames son rouge végétal, qui n’a rien de préjudiciable à la santé, comme il est affirmé par les Commissaires de l’Académie Royale des Sciences, envoyés à la toilette des Dames pour examiner la boite au rouge, scene comique, d’un nouveau goût.

265. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Par les lettres patentes données à Compiegne le 30 juillet 1773, le Roi ordonne qu’il soit incessamment construit à Paris sur la partie du terrein de l’Hôtel de Condé & des maisons qui y sont contiguës, comprise entre les rues de Condé, celle des fossés de M. le Prince, & le carrefour où elles se réunissent, une nouvelle Salle pour y établir le théatre de la Comédie Françoise avec les bâtimens accessoires, ordonne que l’Hôtel, les maisons, bâtimens & terrein compris dans ledit emplacement, ainsi que celles dont la démolition sera nécessaire pour l’ouverture d’une nouvelle rue, & l’agrandissement de plusieurs suivant le plan agréé par sa Majesté, seront acquises en son nom par des Commissaires nommés à cet effet aux prix qui seront convenus de gré à gré entre les Commissaires & les Propriétaires ; sinon réglé par le Maître général des bâtimens de la Ville, & l’Architecte ou Experts nommé par les Propriétaires ; & en cas de division par un tiers arbitre choisi de concert entre eux deux, autorise les Commissaires à faire, sur la totalité du terrein & des lieux désignés, un don & cession à titre gratuit au Prévôt des Marchands & Échevins de la Ville de Paris, de la portion & étendue nécessaire pour construire & élever la nouvelle salle de la comédie Françoise & autres bâtimens accessoires, ainsi que pour fermer les rues, places & rétranchemens qui entrent dans le plan qu’elle a approuvé, se réservant Sa Majesté en vertu des présentes lettres, de disposer du surplus par revente, échange ou autrement ; pour mettre le Prévôt des Marchands & Échevins en état de subvenir aux dépenses de cette grande construction, elle permet d’emprunter par contrat de constitution sur le domaine de la ville de Paris jusqu’à la concurrence de quinze cents mille livres dans l’espace de quatre ans, à raison de quatre cents mille livres par chacune des trois premières années, & trois cents mille livres pour la quatrième, & d’y affecter & hypothéquer les revenus, droits & biens patrimoniaux de la ville de Paris. Sa Majesté déclare en faveur des étrangers qui voudront acquérir lesdites rentes ou leurs héritiers donataires, légataires ou autres représentant même sujets des Princes & États, avec lesquels elle pourroit être en guerre ; que lesdites rentes seront exemptes de lettres de marques & réprésailles, droit d’aubaine, bâtardise, confiscation ou autres auxquels Sa Majesté renonce expressément. […] Le Maréchal tranquille, sans cérémonie, sans contrainte ne recevoit dans son château que ses amis qu’il invitoit, & afin que personne ne l’ignorât, il avoit fait graver en lettres d’or, sur un beau marbre au-dessus de la porte, nulli nisi vocati, & au-dessous des vers François assez mauvais : Dans ce lieu de repos on ne veut point de bruit, & nul n’y doit en entrer qu’invité ou conduit. […] Cazimire refusa le titre de Majesté & tous les honneurs dûs à son rang, & ne songea qu’à passer le reste de sa vie en repos ; il fut court, car il mourut trois ans après, il se livra aux amusemens de la société avec une compagnie choisie ; aux belles lettres qu’il effleura pour en avoir l’agrément, & aux spectacles qui étoient fort de son goût ; il eut dû penser & agir en Chrétien, en Religieux, en Ecclésiastique (il avoit été Jésuite & Cardinal, il étoit Abbé), en homme détaché du monde qui l’avoit si généreusement quitté dans la plus haute fortune pour travailler à son salut dans une sainte retraite ; l’amour du théatre pervertit tout : vertu, sagesse, décence, état, dignité, gloire acquise, rien ne résiste au poison de la scène.

266. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Il obtînt en 1669 des Lettres patentes qui lui en accordèrent le privilège, sous le titre, d’Académie des Opéras de musique, établie par le roi. […] L’homme de Lettres est certain d’en être accueilli avec bonté ; ils lui ouvrent souvent la carrière de la gloire, que mille traverses lui auraient peut-être fermé pour jamais. […] Philippe Duc d’Orléans, Régent de France, dont nous avons encore sous nos yeux les grandes qualités & l’amour des Arts & des Lettres ; le trouvait si beau, si capable d’éxciter en nous des mouvemens de surprise & de joye, qu’il s’écriait souvent ; qu’il lui serait impossible, malgré son rang & ses richesses, de procurer aucun plaisir à celui qui n’en ressentirait pas à l’Opéra : ce Prince èxprimait par ces paroles tout ce qu’on peut dire à la louange du Théâtre lyrique. […] Mais le nombre des Gens de Lettres qui consacrent au Théâtre lyrique quelques-unes de leurs veilles, est malheureusement très-peu considérable. […] Le dessein des nouveaux Directeurs achève de nous prouver que l’homme de mérite se plaît toujours à encourager les Lettres.

267. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre II. Regrèts de ce qu’ARISTOTE n’en a rien écrit de considérable. » pp. 94-100

Quand j’avance qu’il n’en a point parlé, l’on aurait tort de me croire à la lettre, il est très-possible qu’il l’ait connu.

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