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490. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

On veut être ému et touché par le spectacle ; la scène languit, si elle n’irrite quelques passions, et, quand les acteurs nous laissent immobiles, nous sommes indignés de ce qu’ils n’ont pas su troubler notre repos, ni blesser notre innocence.

491. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

La Loi chrétienne ne leur interdit que le ministere Sacerdotal, qu’elles ne voudroient, ni ne pourroient remplir ; encore les en approchet il, par l’ordre des Diaconesses, & par l’état réligieux, & il en souffre comme à Fonterraut, à Jouarre, qui gouvernent des hommes ; il leur laisse le gouvernement des Etats, la guerre, le commerce, les sciences, où quelques-unes se sont signalées, & dont leur foiblesse, leur goût, leur frivolité, leurs infirmités, leurs occupations les éloignent : elles auroient tort de s’en plaindre, elles seules s’en excluent, & avec raison. […] Le Sauveur ne leur laisse pas courir un si grand risque ; heureusement les eaux fatales n’existent plus, un mari sage n’a garde de les désirer, ni de faire éclater ses soupçons, il se contente de livrer sa femme à ses remors, & de travailler à sa conversion. […] Pour rassurer un auteur scrupuleux, on ajoûte,     Laisse les préjugés, & que rien ne t’étonne, Vain avec tes égaux, hardi contre les Dieux, Comme il n’a plus de mœurs, qu’il soit aussi sans goût.

492. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Que ne laisse-t-on ce peuple dans son ignorance ? […] Les Japonnois font un traitement pareil à toutes les comédiennes ; mais ce n’est qu’après leur mort, par mépris pour leur état, & non par superstition ; ils trainent leur cadavre dans les rues, ne l’enterrent pas, mais les laissent pourrir sur un fumier, comme un chien.

493. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Elles laissent des dettes, ont dépensé en parures, n’ont que des bijoux qu’on vend à perte, enfin n’ont rien, quoiqu’elles aient beaucoup gagné (c’est le sort du bien mal acquis). […] Ce seul titre l’annonce, son état ne laisse pas même l’idée de la vertu.

494. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Il est étonnant que nos Orchestres ne veulent pas s’appercevoir du mauvais éffet de leur éxécution tumultueuse, bruiante, qui éteint, étouffe tout à-fait les accens du chanteur, & ne laisse entendre par intervale que des cris entre-coupés. […] On serait moins surpris de son peu d’attention à laisser entendre la voix du Chanteur, si l’on ne savait qu’il est composé d’habiles Musiciens.

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