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110. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

On y donne quelques moyens de perfectionner le Jeu Théâtral, ou l’Actricisme. […] Article six, Imitation de la nature dans le jeu de Théâtre. […] 399 On dit un mot, dans [F], des avantages du Jeu découvert. […] Dès que le Spectacle est légitime, la Religion n’en peut improuver que les accessoires, tels que le Drame, l’Etat de Comédien, le Jeu de Théâtre : Si l’on desinconvéniente ces trois objets, les plaisirs du Théâtre cessent d’être contraires à la Religion établie ; nos loix & nos usages ne contrastent plus ; nous pouvons être heureux & vertueux sans inconséquence.

111. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XI. Que les Poèmes Dramatiques n'ont point été condamnés. » pp. 230-236

C'est donc ainsi que les Chrétiens ont fulminé contre les Jeux Scéniques et contre tous les Mimes et Bateleurs qui n'y paraissaient que pour faire les divertissements du peuple, par des actions et des paroles dignes de la plus grande sévérité des Lois, et qu'ils ont empêché que la sainteté des Chrétiens ne fut souillée par la communication de ces impudences, dont le poison se pouvait aisément glisser dans l'âme par les yeux et par les oreilles : ils n'ont pas traité de la même sorte la représentation des Poèmes Dramatiques, et je ne trouve que fort peu d'endroits qui témoignent ce qu'ils en ont pensé « Comœdiae et Tragœdiae horum meliora Poemata. » Tertull. de Spect. […] « Ce qu'il y a de plus tolérable, écrit Saint Augustin, ce sont les Comédies et les Tragédies, où les Fables des Poètes sont représentées parmi les Spectacles publics, avec quelques choses indécentes, mais sans aucunes paroles impudentes et dissolues, comme en beaucoup d'autres Jeux du Théâtre.

112. (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 1 : Livre II, chap. 3] » pp. 104-105

Cela ne se fait point parmi nous, et ne sommes tant irrévérencieux b en notre Religion, que de profaner l’honneur de Dieu et des saints : mais en lieu, ès jeux et processions publiques, du moins en quelques-unes, on fait entre les Chrétiens jouer et marcher les Diables en la forme qu’on les peint, non pas enchaînés, encore cela serait tolérable, mais déchaînés, comme si c’était au plus fort du Paganisme, et qu’on voulût représenter des furies enragées dessus un Théâtre ou Spectacle public, non plus de Païens, mais des Chrétiens qui doivent être assurés que le Diable a la puissance bridée. […] Que sert en somme la figure du Dragon, comme toutes les autres masques et diableries, et principalement celles qui se font ès Processions, sinon pour faire peur aux enfants, faire rire les bons compagnons et libertins, et les conduire à un mépris des saintes Cérémonies qu’on mêle avec les Jeux et Spectacles ?

113. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Celuy qui donnoit les jeux faisoit des billets, dont les uns estoient distribuez & les autres affichez : & pour attirer le Peuple par l’esperance du plaisir, on y faisoit mention des divertissemens qu’on avoit preparez. […] La plus ancienne & plus commune maniere des jeux, consistoit en cinq sortes d’exercices : La lutte, le saut, la course, le palet, & le jet de pierres ou de dars. […] Ces manieres de jeux ont esté plûtost deguisées que changées, & tout ce qu’on a veu de nouveau dans le Cirque a esté plustost une addition qu’une nouveauté, & un embelissement qu’une invention. […] Neantmoins, comme il y avoit des gens plus sobres ou plus passionnez pour les jeux, ils ne sortoient point du Cirque ou de l’Amphitheatre. […] Mais apres s’estre bien acquitez de leurs devoirs, ils obtenoient des Empereurs ou de ceux qui donnoient les jeux, vne des trois sortes de prix.

114. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Lors de son mariage une multitude innombrable d’Histrions, Menetriers, Danseurs, Joueurs de gobelet, vinrent de tous côtés célébrer la fête par leurs jeux. […] Moliere avouoit que Scarron avoit plus de jeu de Théatre que lui. […] Il en a moins, & moins de jeu que Plaute. […] Hall veut dire salle, Vaux est le nom d’un particulier de Londres qui fit bâtir cette salle où il rassembloit plusieurs sortes de plaisirs, le jeu, la danse, la musique. […] Toute leur scéance se passe en festins, en jeux, en concerts, en spectacles, &c. où les Prélats ont la bonté de donner leur bénédiction.

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