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253. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Mais laissons ce que l’ouvrage a de bon ou de mauvais, sous le rapport de l’art théâtral, pour ne le considérer que sous celui de sa moralité, et de son influence sur les spectateurs : quel est l’exemple qu’il leur offre à imiter ? […] Parmi ces jeunes gens si prompts à repousser une injure, si jaloux d’afficher leur vengeance, en est-il beaucoup qui, comme ce Romain, véritable ami de la patrie qu’il portait dans son cœur, soient capables d’imiter son dévouement et sa grandeur d’âme, et ne s’en est-il jamais trouvé qui démentant une bravoure si fastueuse dans la société, n’aient, aux approches d’une bataille rangée, longtemps éludé le plus court chemin qui conduisait au véritable champ de l’honneur ? […] Quand Melpomène et Thalie ne parleront plus que le langage des Muses, quand sous le voile heureux de l’allégorie, nos poètes ne nous montreront plus que le tableau réel des vertus, pour nous porter à les imiter, qu’ils démasqueront le vice et ses horreurs, pour nous empêcher de le commettre, c’est alors que le théâtre, vraiment utile à la société, sera réellement l’école des mœurs : c’est alors que nous irons sans danger puiser au théâtre des leçons d’éloquence, et que l’art dramatique méritera toute la considération à laquelle il a droit de prétendre, comme tous les autres arts qui ne nous ont été donnés que pour embellir les sentiers de la vie. […] Pénétrés des grandes vérités de la religion, Racine et les autres hommes d’un grand mérite qui l’ont imité dans sa retraite du théâtre, n’ont point attendu le soir de la vie pour cesser de s’occuper de pareilles futilités, et quand la mort les a forcés à déposer leurs plus beaux lauriers sur les tristes bords du tombeau ; il y avait déjà longtemps qu’ils en avaient fait un noble et généreux sacrifice au Dieu même dont ils avaient, avec tant de munificence, reçu les dons du cœur et ceux de l’esprit.

254. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Ils sont odieux par l’opprobre de leur origine : c’est le démon qui les a inventés, ce démon que Tertullien appelle le signe de la divinité, Simia divinitatis , pour imiter dans le soin qu’il prend de perdre les hommes, tout ce que Dieu a jamais fait de plus admirable pour les sauver.

255. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

On peut dire de Moliere sans lui faire injustice, qu’il n’est pas digne d’être imité par ses dénouemens, qui tiennent plus des anciens & des farceurs d’Italie, que des grands-hommes que je viens de nommer, Corneille & Racine.

256. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Il faut présumer charitablement que cette farce se sit par dévotion : il vouloit imiter le roi David, qui dansa devant l’Arché quand on la transportoit.

257. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

ne met-on pas dans la bouche des Acteurs, sous prétexte d’imiter la réalité, toutes les invectives des harangeres, pendart, coquin, gueux, maraut, frippon, &c. ?

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