/ 457
93. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Il est cependant vrai, Madame, que j’ai lu autrefois la plupart des livres, qui donnent des règles pour les pièces de Théâtre ; j’ai feuilleté les Anciens et les Modernes, j’ai examiné les critiques que l’on a faites de plusieurs Comédies, pour me donner quelque idée de la perfection que ces pièces doivent avoir. […] Le Livre que Castelvetro a écrit sur cette matière, est merveilleux, et il le serait encore davantage, sans l’affectation qu’il fait paraître à combattre mal à propos le sentiment d’Aristote : Ronsard, du Bellay, Peletier qui commençaient à avoir quelques idées de l’Art poétique, en ont écrit ; mais quelques éloges qu’on ait donné de leur temps à leur poésie, elle nous fait pitié maintenant. […] Voilà, Madame, les livres que j’ai lus autrefois sur la matière que vous me proposez : Mais ces idées sont maintenant fort effacées de mon esprit, parce que je me suis toujours appliqué depuis à des choses qui n’y ont nul rapport ; cependant si la solitude, et le repos de la campagne où je suis depuis quelques mois, peut me rappeler quelqu’une de ces anciennes idées, je vous écrirai au hasard, comme dans mes autres Lettres, et sans suivre un ordre méthodique, tout ce qui se présentera à mon esprit. […] Il y a encore quelques termes de l’Art dont il faut d’abord vous donner quelque idée, et dont je vous parlerai plus au long et plus en détail dans la suite. […] Tout ce qui est ajouté à l’action pour la rendre plus brillante et plus vive, s’appelle Episode : lorsque le sujet est choisi, qui doit être un trait éclatant de la Fable ou de l’Histoire, on tâche d’y ramener toutes les actions connues de ses personnages, et de se servir de toutes les idées qui en peuvent naître.

94. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Les Comédies Italiennes nous en ont donné l’idée. […] L’ancien Théâtre Italien est soupçonné, avec assez de vraisemblance, de nous en avoir donné l’idée. […] Ceux qui fixent l’époque de notre Opéra en 1678, & qui disent que la troupe d’Alard & de Maurice en donna l’idée par une pièce qu’elle représenta sous ce titre ; Les Forces de l’Amour & de la Magie, se trompent, selon moi.

95. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [EN-TETE]. PREFACE. Pour une édition des deux Lettres à, l’auteur des Imaginaires , etc. » p. 77

Cependant, il abandonne finalement cette idée.

96. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132

Son principe, sa loi primitive, est de s’attâcher à faire passer devant nos yeux les Villageois & les mœurs des Artisans, dont nous n’avions qu’une faible idée. […] Voyons quelle idée on attache au terme Opéra-Bouffon.

97. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Toutes les nations ont la même idée des femmes qui se fardent, & la religion ne les épargne point. […] Selon l’idée de S. […] Il fait naturellement naître les plus grandes idées ; il s’empare de l’imagination, & semble garantir l’élevation de l’esprit. […] Les médailles montrent ordinairement les Empereurs couronnés, & peut-être ces couronnes ont-elles fourni aux Peintres l’idée des couronnes des Saints. […] L’idée de Madame de Siaal n’est pas nouvelle.

/ 457