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49. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228

Le célèbre abbé Nicole (Pierre), né en 1625, mort en 1675, auteur des Essais de morale, qui jouissent d’une haute réputation, rapporte que « Saint-Augustin (évêque d’Hippone, en Afrique, en 395), s’accusait de s’être laissé attendrir à la comédie.

50. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Par elle ils ressemblent à ceux qui professent les hautes Sciences ; sans elle ils sont confondus avec les ouvriers. […] Comment Rome auroit-elle pu croire que couvrir les Comédiens d’infamie, c’étoit leur donner une preuve de la haute idée qu’elle avoit d’eux ?

51. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

J'en trouve deux principales qui méritent d'être examinées, et qui m'obligent à reprendre cette matière de plus haut. […] Aussi crurent-ilsMacrob. l. 17 qu'ils avaient été tourmentés d'une grande peste, parce que les secrets mystères, qui se portaient dans un Chariot aux Jeux Circenses, avaient été vus par un jeune enfant qui regardait passer la procession du haut de son logis, et qu'ils en furent garantis pour avoir depuis couvert ce qui ne devait être vu de personne.

52. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Quant à la passion de la Duchesse d’Irton, qui aime le Comte, qui en est aimée, et cependant qui se marie à un autre, le motif en est trop politique pour qu’on puisse en tirer quelque instruction ; tout au plus elle peut être utile à quelque confidente de haute volée, qui se trouverait dans le cas de la Duchesse. […] Voir Alexandre attendri, soupirant, doucereux auprès d’une femme, il semble que cela ne s’accorde point avec la haute opinion que nous avons de ce Héros ; Alexandre n’est connu généralement que du côté de la grandeur d’âme, de la magnanimité et du courage, et le faible de la passion d’amour paraîtra toujours en défigurer le caractère.

53. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Comme les Chœurs ne pouvoient pas toujours chanter, Thespis pour leur donner le tems de reprendre haleine, fit parler seul un de ses Acteurs, qui du haut de sa charrette attaquoit les Auditeurs par des Vers picquans & grossiers, dignes de l’Acteur, ce qui donna lieu au Proverbe, parler de la charette pour dire vomir des paroles grossieres. […] Eschyle, pour annoblir son spectacle, fit prendre à ses deux Acteurs des robbes traînantes, les éleva en exhaussant l’endroit de la scene sur lequel ils parloient, & les éleva encore par le cothurne, qui étoit une chaussure haute. […] Tous deux porterent au plus haut point la gloire du Théâtre d’Athenes, & divertirent le Peuple, en lui faisant verser beaucoup de larmes, parce qu’ils choisissoient ces Sujets terribles, dont je parlerai dans la suite, s’attachant principalement à exciter la Crainte & la Pitié, par des Actions conduites avec toute la vraisemblance possible, en présence de Chœurs, qui étant composez d’un grand nombre de Personnages, augmentoient la pompe du Spectacle.

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