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259. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Si, dans le tableau du Tartufe, on avait mis en action, et opposé à ce personnage odieux un vrai dévot, du même habit et à peu près dans la même situation, lui parlant sincèrement le langage de la religion, se livrant aux mêmes exercices pieux, faisant l’aumône ou d’autres bonnes œuvres par une charité non suspecte, en blâmant et censurant son hypocrite collègue, les suites de cette satire n’auraient certainement pas été aussi fâcheuses ; parce que le vrai dévot se serait attiré et aurait conservé, au profit de la dévotion ou de la religion, la considération que le scandale de la conduite du Tartufe lui a fait perdre.

260. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Linguet, après avoir soutenu avec courage le parallele des deux scènes de Paris & de Madrid, dans le détail des ornemens, ballets, intermedes, actrices, sifflets, &c. attaque avec la même intrépidité les légions dramatiques de cette puissante monarchie, il en critique les défauts : longueur énorme des pieces, ridicule des habits contraires au costume, par l’attachement aveugle de la nation à ses usages, mépris des regles, point d’unité, d’action, de lieu, de temps, enfant au premier acte, & barbon au dernier .

261. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Lorsque les jeunes Etudiants avaient fini leur cours d'étude et devaient passer au rang des maîtres, ce que nous appelons passer Docteur, on les menait en cérémonie au bain, où se trouvaient, d'un côté les maîtres pour les prendre et les agréger à leur corps, et de l'autre leurs condisciples, qui faisaient semblant de s'y opposer, comme ne voulant pas perdre un camarade qui leur faisait honneur ; ce qui formait une espèce de combat qu'ils appelaient eglistræ, où les maîtres devenaient enfin vainqueurs, emmenaient le candidat, le couvraient de riches habits, le promenaient en triomphe dans la ville, et le faisaient monter sur le théâtre public pendant la représentation, pour recevoir les éloges et les applaudissements des spectateurs.

262. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Boyer avait du génie, de l’inclination au travail, de bonnes mœurs, et qu’il portait l’habit Ecclésiastique : n’aurait-il pas dû choisir une autre route que le Théâtre, plus convenable à ses talents, à son honneur et à sa fortune ? 

263. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

L’un et l’autre excès choque ; et tout homme bien sage Doit faire des habits ainsi que du langage, N’y rien trop affecter, et sans empressement Suivre ce que l’usage y fait de changement. […] Elle aime à dépenser en habits, linge, et nœuds.

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