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31. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Naumachies. » pp. 100-111

Nous n’exagerons point la Pompe de leur appareil, ny ce qu’une vive Image de la guerre pouvoit y permetre de galanterie, ny ce que la dépence pouvoit déguiser d’une veritable guerre.

32. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — AVERTISSEMENT DE L’AUTEUR. » pp. 3-6

Faire une guerre ouverte aux vices qui désolent la société, inspirer aux spectateurs des sentimens de vertu, leur faire respecter le Souverain & aimer leur patrie, voilà son but.

33. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE. De Racine à Despréaux, » pp. 83-84

Je n’avois pas encore oui parler de la Harangue de leur Régent de troisiéme, & comme ma conscience ne me reprochoit rien à l’égard des Jésuites, je vous avoue que j’ai été un peu surpris d’apprendre par votre Lettre, qu’on m’eût déclaré la guerre chez eux.

34. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Je réserve à un autre lieu la dignité de ses louanges, et reviens à la plainte que nous devons faire pour les Comiques qu’on accuse de faire revivre les anciennes dissolutions, qui sont bannies des Comédies de ce siècle, qui n’ont rien que le nom, commun à celles du passé : Celle-ci traitée par gens doctes, et savants, se doit plutôt appeller école de modestie et gentillesse, que lieu de honte : C’est pourquoi nos Juges nous les permettent ; nos Pasteurs ne nous le commandent pas, désirant s’il était possible qu’à l’imitation d’un nombre d’âmes, qui dès la terre vivent au Ciel, nous voulussions dénoncer la guerre aux plaisirs du monde, et nous donnant du tout à la contemplation, tirer de l’amertume de nos fautes, ces larmes de douceur qui attachent nos paupières, et nous font unir les jours et les nuits ensemble, souhaitant après saint Paul, notre séparation pour Jésus Christ, et comme dit Eudoxe, mourir et voir le Soleil. […] Les nations plus farouches se sont accoutumées en la douceur de cette joie, aux biens de la paix, encore que leur inclination fût à ne respirer que le sang et la guerre : ils nommaient les jeux humanité. […] [NDE] Comprendre : « Mais où trouverons-nous des paroles capables de ces effets, sinon dans les lieux publics où l’on voit l’honnête et l’agréable ensemble, et l’art et la science qui se répondent, c’est-à-dire sur les théâtre des comédiens, qui figurent les actions du théâtre du monde, et où chacun essaie de désarmer la guerre, louer la vertu, reprendre le vice.

35. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Elle a enfin poussé la barbarie, jusqu’à prétendre avoir le droit de relever les peuples du serment de fidélité envers le prince légitime, lorsqu’il est excommunié, d’inviter les sujets, leur ordonner même de désobéir à leur prince, de lui faire la guerre, de courir sus, de l’assassiner enfin, par trahison, faute d’autres moyens, et le tout pour la gloire de Dieu et l’intérêt de la religion, comme si le ciel avait besoin de crimes pour maintenir le vrai culte ! […] Cette source empoisonnée a produit et reproduit sans cesse des troubles suscités par un fanatisme ambitieux, et des guerres de religion empreintes du caractère particulier d’une cruauté implacable et raffinée. […] Il est une vérité reconnue de tout temps, que deux pouvoirs, qui chacun prétendent à l’indépendance, ne peuvent longtemps subsister à côté l’un de l’autre, sans se nuire réciproquement, sans se faire la guerre.

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