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33. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Il semble que le soir, lorsque leurs occupations sont terminées, est le moment où l’attachement réciproque devrait rassembler les Epoux, pour s’amuser honnêtement avec leur famille. […] « Celui qui tua Clitus dans l’ivresse, dites-vous, fit mourir Philotas de sang-froid. »fw Qu’est-ce que cela prouve, sinon qu’Alexandre, à jeun ou dans l’ivresse, était également méchant ; mais était-il ivre, quand il visita et consola si généreusement la famille de Darius ? […] Par omission, parce que les ivrognes, à l’appel d’une bouteille, oublient communément leurs affaires, renvoient tout au lendemain et, faute de faire le bien qu’ils pourraient, leur intérêt et celui de leur famille en souffrent également.

34. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Moliere, sa femme, sa famille & sa troupe pratiquoient exactement ces leçons. […] Presque aucun mari qui n’ait senti les traits piquans de sa satyre, peu de familles où l’on n’en trouve de père en fils. […] Les exhortations des deux familles ne sont pas moins vertueuses, & par conséquent moins antithéatrales. […] Pour vous, ma fille, nous vous recommandons d’honorer votre beaupère & votre bellemère, d’aimer votre mari, de régler votre famille, de gouverner votre maison, & de vous montrer irrépréhensile dans votre conduite : Monentes eam honorare soceros, diligere maritum, regere familiam, gubernare domum, & se ipsam irreprehensibilem exhibere. […] Abandonner sa maison à des domestiques, livrer sa famille à des nourrices ou des gouvernantes, ou plûtôt être sans enfans, car ils sont à charge, on crir le bal & les spectacles, passer la nuit en parties de plaisir, le jour au lit ou à la toilette, faire grand’chère, jouer gros jeu, toûjours belle compagnie & quelque amant, porter les plus riches habits, avoir un appartement différent du mari, s’embarrasser fort peu de lui, le connoître à peine, traiter avec mépris son beaupère & sa belle-mère, en vivre séparé, &c. voilà le bon ton, la belle morale, la noble conduite du théatre.

35. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « [Introduction] » pp. 4-5

Que diront-ils maintenant qu’ils ne peuvent plus attribuer vos folies à la prétendue grossièreté d’un Climat étranger, puisque c’est en France et par des Jésuites Français qu’elles se sont commises, dans un Pays dont les habitants ne passent pas pour de bons Flamands, mais pour des esprits fort déliés, dans une Ville de Parlement, et aux frais de ses principales familles dont les enfants ont été vos Acteurs, et si on vous en croit, avec l’applaudissement de tout le monde ?

36. (1638) L’Image du Vray Chrestien. Chapitre IV « Chapitre 4. » pp. 106-108

LE titre contient tout ce qui est du Chapitre lequel défend : d’assister aux banquets, festins, jeux, danses, et bals, ou spectacles déshonnêtes ; Et que ni par ceux de leur famille soit permis de donner ou contribuer quelque chose pour tels vanités.

37. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Combien de fourbes, de femmes d’intrigue, de fripons, de valets, qui arrachent le secret des familles, & en abusent pour tromper leurs maîtres ! […] C’est-là qu’on apprendra ce qu’on doit à la patrie, à sa famille, à ses amis, comment on doit remplir les devoirs de sa charge ; respicere exemplar vita morum que doctum imitatorem, & vivus hinc ducere voces .

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