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75. (1715) La critique du théâtre anglais « privilège du roi. » pp. 502-504

A la charge que ces Présentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Imprimeurs et Libraires de Paris, et ce dans trois mois de la date d’icelles ; que l’impression dudit Livre sera faite dans notre Royaume et non ailleurs, en bon papier et en beaux caractères, conformément aux Règlements de la Librairie ; et qu’avant que de l’exposer en vente, il en sera mis deux exemplaires dans notre Bibliothèque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, et un dans celle de notre très cher et féal Chevalier Chancelier de France le sieur Phélypeaux Comte de Pontchartrain, Commandeur de nos Ordres : le tout à peine de nullité des Présentes.

76. (1825) Des comédiens et du clergé « Sommaire des matières » pp. -

Le tableau historique de plusieurs saints honorés par l’Eglise catholique, apostolique et romaine, qui ont été comédiens de profession, et qui ont souffert le martyre pour la foi de Jésus-Christ ; Le récit de plusieurs processions, messes, et autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui ont été et sont encore, par leur scandale et leurs obscénités, infiniment plus nuisibles à la religion que l’exercice de la profession de comédien ; L’exposé de divers conciles constitutifs de la discipline ecclésiastique qui imposent aux évêques et aux prêtres, dans leur vie privée, des devoirs qui ne sont plus pratiqués de nos jours et qu’il est utile de rappeler à leur mémoire ; attendu que puisqu’ils se montrent rigides observateurs des canons des conciles, à l’égard des fidèles, ils doivent eux-mêmes donner l’exemple de leur soumission aux lois qui leur sont propres, et sans l’exécution desquelles la religion perdrait son lustre et l’utilité de son institution ; L’oubli qui a eu lieu, de la part des évêques et des prêtres, de ces lois canoniques sur la discipline qu’ils doivent pratiquer, a excité l’ambition du clergé, au point de vouloir s’emparer du gouvernement de l’Etat, et lui a fait commettre des crimes qui ont ensanglanté le trône de nos rois, et bouleversé le royaume.

77. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement du clergé de france avant et depuis la révolution.  » pp. 346-350

J’ai puisé le dénombrement qu’on va lire dans une brochure intitulée, Exposé des droits du clergé de France, qui a paru l’année dernière, et j’en ai vérifié l’exactitude dans l’excellent ouvrage de l’abbé Expilly (Dictionnaire géographique des Gaules).

78. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Si donc la danse l’expose sous un aspect séduisant, est-elle innocente, laisse-t-elle innocent ? […] Le grand art de la coquetterie est sur-tout d’exposer aux yeux toutes les graces du corps dans le jour le plus favorable, par le choix, la variété, l’harmonie des situations, des attitudes, des gestes, des couleurs, des jours, des habits, de toute la parure. […] Et pour y mettre le comble, ajoutez aux agrémens naturels du corps exposés, comme un Marchand étale sa marchandise, l’art de la parure la plus recherchée, l’indécence des nudités les plus dangereuses, la douceur de l’harmonie la plus attendrissante, l’éclat du théatre le plus brillant, la situation passionnée où laissent les scènes qui ont précédé, & l’art des personnes les plus exercées porté au plus haut point. […] Les vieilles gens, qui pourroient aller au bal sans intéresser leur conscience, y seroient ridicules, & les jeunes gens ne peuvent y aller sans s’exposer à de grands périls.

79. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

D’abord emportée par un zèle amer, j’aurais voulu anéantir Comédies, Opéras, Danses, Bals… Mais, ce premier mouvement calmé, j’ai vu qu’il était insensé de chercher à diminuer les plaisirs de la vie, parce qu’ils ont des abus ; j’ai trouvé qu’il y avait un moyen fort simple de conserver des amusemens aussi piquans, aussi louables, aussi utiles, que ceux que le Théâtre nous procure, sans nous exposer aux inconvéniens. […] » C’est le même attrait d’émotion qui fait aimer les inquiétudes & les allarmes que causent les périls où l’on voit d’autres hommes exposés, sans avoir part à leurs dangers. […] Mais lorsqu’il s’agit de se former une idée des véritables inconvéniens des Spectacles, si l’on ne fait que consulter les Livres, on s’expose à se tromper, en copiant ce que le préjugé, un faux zèle, ou l’intérêt ont fait avancer de tout temps aux Misomimes* ; gens dont on peut dire que les griefs n’ont été jamais accompagnés de cette justice qui pouvait y donner du poids. […] Ajoutons, que comme toutes ces choses sont pourtant réellement dangereuses sur nos Théâtres actuels, on n’entreprend de les défendre que dans le Système de Réforme qu’on exposera dans le III § : s’il subsistait quelques inconvéniens après l’exécution du Projet, on se rappellera que les meilleures choses ont les leurs.

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