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350. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

O, supôt de satan, tout à la fois le scandale des Fidèles & l’opprobre de l’Eglise, combien d’entre nous qui, n’étant entrés à ce spectacle qu’à ton exemple, peut être qu’à tes instances, n’en sortiront que pour prêcher avec toi, (p. 20. […] Mais tant que celles-ci seront débitées avec de si grands applaudissemens, quel fruit les Princes de l’Eglise pourront-ils attendre de leurs exemples & de leurs instructions ? […] Quels exemples inimitables nous citez-vous là ! […] ) sur des exemples dont il n’avoit pas besoin pour se faire croire. […] Ce n’est pas tout : l’exemple des Comédiens François, la régularité de leur conduite, & la considération dont nous les ferons jouir, serviront de modèle aux Comédiens des autres nations .

351. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Malgré la liberté qui regne dans les Opéra-comiques, ils sont moins dangereux que les drames dont l’intrigue & le dénouement ne sont pas d’un trop bon exemple, on s’y porte pourtant en foule, & nos prudes n’ont ni assez d’yeux, ni assez d’oreilles pour Isabelle & Gertrude. […] Au reste quelle est la comédie dont l’intrigue & le dénouement ne soit d’un mauvais exemple ?

352. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Nos opinions peuvent être influencées par les préjugés, par la force de l’éducation, l’autorité du grand nombre, l’habitude, la mode, l’exemple de grands personnages, etc. ; il est de même de nos actes : nous sommes sujets à agir contre les plus simples règles de la raison et du bon sens, et à nous rendre même coupables d’actes complètement opposés à la pureté de notre religion sainte. […] Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour affaiblir par notre influence et notre exemple, le pouvoir destructif de ces instruments de dissipation, de vice et de corruption.

353. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Cette pièce a fait tant de bruit dans Paris ; elle a causé un scandale si public, et tous les gens de bien en ont ressenti une si juste douleur, que c’est trahir visiblement la cause de Dieu, de se taire dans une occasion où sa Gloire est ouvertement attaquée, où la Foi est exposée aux insultes d’un Bouffon qui fait commerce de ses Mystères, et qui en prostitue la sainteté : où un Athée foudroyé en apparence, foudroie en effet tous les fondements de la Religion, à la face du Louvre, dans la Maison d’un Prince Chrétien, à la vue de tant de sages Magistrats et si zélés pour les intérêts de Dieu, en dérision de tant de bons Pasteurs, que l’on fait passer pour des Tartuffe, et dont l’on décrie artificieusement la conduite : mais principalement sous le Règne du plus Grand et du plus Religieux Monarque du Monde : cependant que ce généreux Prince occupe tous ses soins à maintenir la Religion, Molière travaille à la détruire : le Roi abat les Temples de l’Hérésie, et Molière élève des Autels à l’Impiété, et autant que la vertu du Prince s’efforce d’établir dans le cœur de ses Sujets le Culte du vrai Dieu par l’exemple de ses actions ; autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en ruiner la créance dans leurs esprits, par la licence de ses Ouvrages. […] Et cet homme de bien appelle cela corriger les mœurs des hommes en les divertissant, donner des exemples de vertu à la jeunesse, réprimer galamment les vices de son siècle, traiter sérieusement les choses saintes ; et couvre cette belle morale d’un feu de charte, et d’un foudre imaginaire, et aussi ridicule que celui de Jupiter, dont Tertullien raille si agréablement ; et qui bien loin de donner de la crainte aux hommes, ne pouvait pas chasser une mouche ni faire peur à une souris : en effet, ce prétendu foudre apprête un nouveau sujet de risée aux Spectateurs, et n’est qu’une occasion à Molière pour braver en dernier ressort la Justice du Ciel, avec une âme de Valet intéressée, en criant « mes gages, mes gages m » : car voilà le dénouement de la Farce : ce sont les beaux et généreux mouvements qui mettent fin à cette galante Pièce, et je ne vois pas en tout cela, où est l’esprit ?

354. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

Nous faisons encore ces mêmes Fêtes des Saints, afin que nous remettant dans l’esprit la vie qu’ils ont menée, et les vertus qu’ils ont pratiquées avec tant de fidélité et de perfection, nous concevions des désirs solides de les imiter, et nous résolvions à suivre leur exemple.

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