Dès la pointe du jour tout le monde a été éveillé par une simphonie, qui fut entendue dans toutes les rues de la ville de Straford, sa patrie, où se faisoit la fête. […] Les instrumens jouerent pendant le déjeuné ; à dix heures on se rendit à l’Eglise, où la musique se fit entendre ; on revint à l’Hôtel-de-Ville, où on servit le dîné, après lequel suivit le bal, & la fête continua les deux jours suivans de la même maniere. […] Le théâtre espagnol a été comme le notre, grossier & obscéne : on n’y voyoit, on n’y entendoit que des choses contraires à la modestie. Lopes de Véga, comme Corneille en France, le rendit décent, & guérit les Rois & les Princes de la maladie ordinaire aux grands, de ne pas aimer à entendre leurs vérités.
Pendant son séjour, & au fort de la négociation, l’Empereur lui dépêche un courrier, sans doute pour quelque chose importante à son élection, point du tout, c’est pour lui apprendre qu’il alloit donner un Opéra, où il chanteroit, & le prier de quitter tout pour revenir à Vienne (qui est à plus de cent lieues de là) le voir & l’entendre. […] Il en est furieux, & saut rien approfondir, ni vouloir rien entendre, chasse son Allemande. […] Les grands & les vrais principes de religion, qu’elle avoit reçus, & dont elle étoit sincerement pénétrée, lui faisoient craindre, tout ce qu’elle voyoit & entendoit. […] Il étoit peu propre à négocier la paix ; le mari n’entend pas raillerie.
Un repas plus varié remplace la nourriture monotone de la semaine : un peu de vin rougit leurs verres ; ils se dédommagent aujourd’hui de la privation d’une jouissance qu’il ne leur est pas permis de goûter dans l’enceinte de la ville ; ils se soustraient à une loi plus dure que celle de Mahomet, et ils reconnaissent la vérité de ces paroles de l’Écriture : « Le bon vin réjouit le cœur de l’homme. » Au milieu de ces réunions nombreuses, mais différentes et étrangères les unes aux autres, il s’établit bientôt une communauté de gaîté : la chanson se fait entendre, non plus cette chanson grivoise d’autrefois ; mais la chanson devenue populaire de notre Béranger, et l’hymne patriotique réunit bientôt toutes les voix, qui répètent en chœur son refrain. […] La voici : Un autre auteur profane, un poète se charge de vous la fournir : « Ces visites, ces bals, ces conversations Sont du malin esprit toutes inventions…o. » Chrétiens, vous l’entendez ! […] « L’Eternel est son nom, le monde est son ouvrage, Il entend les soupirs de l’humble qu’on outrage, Juge tous les mortels avec d’égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois…t. » Quelle leçon plus éloquente, plus sage, plus hardie, a-t-on jamais adressée à ceux qui gouvernent la terre, que celle prononcée par Joad, aux pieds du jeune Joas, après avoir ceint son front du bandeau royal, et l’avoir reconnu pour son roi ? […] Et cependant, c’est le langage que nous avons entendu tenir à nos missionnaires, et voilà le résultat auquel ils voulaient parvenir.
Il est bien vrai que Dauphin fait d’abord l’insolente déclaration dont il s’agit ; mais il fallait ajouter que lorsqu’on parle seulement à Dauphin d’un tête-à-tête ; loin de s’y engager, il marque sur cela sa répugnance, et ne veut point y entendre. […] Si Ben Jonson y entendait quelque chose, la Comédie n’a donc pas pour fin unique et principale de divertir précisément, comme le veut M. […] » Il ajoute que la vieille Comédie débitait des saletés, mais que la nouvelle les évitait et avait plus de retenue ; que ce dernier usage plaisait infiniment plus que l’autre ; que le tabarinageaq ne doit guère être moins sujet à la correction qu’un outrage insigne ; que celui qui est dominé par son humeur bouffonne et qui ne cherche qu’à faire rire est un ridicule ; qu’un homme de sens et qui a de l’éducation refuserait même d’entendre une bouffonnerie. […] Mais je suppose, ce qui n’est point, que le plaisir, de la manière que l’entendent nos Poètes, ait été le premier dessein de la Comédie : qu’en concluerait-on ?
Les jeunes gens particulièrement, et les filles, dit-il, y sont embrasées, du feu d’une passion brutale, qui est excité par ce qu’on y voit, et ce qu’on y entend. […] Gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligées de m’avouer, qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y a rien que le plus chaste ne pût entendre. » Réponse. […] condamner les Comédiens, à cause que les mauvaises paroles qu’on y entend par hasard, et que les actions et gestes peu honnêtes qu’on y voit, peuvent quelquefois donner de mauvaises pensées, et émouvoir les passions ? […] S’il ne sait pas faire la différence d’un péché, dans lequel peut tomber un homme qui va à l’Eglise avec bonne intention pour s’y édifier, pour prier et entendre la parole de Dieu ; et un homme qui va sans nécessité à la comédie, où il y a tant de dangers. […] Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la Comédie, par les dispositions toutes singulières qui se peuvent trouver dans un très petit nombre de personnes ; mais par la multitude de ceux à qui l’expérience a fait connaître qu’on ne peut aller à ces assemblées du grand et du beau monde, sans un extrême danger de la pureté, de la piété et du salut ; et par conséquent sans crime, car je veux que la pièce soit si innocente, si modeste et si honnête, qu’on la pourra avoir et entendre sans que la pureté des yeux, des oreilles et de l’esprit en ressente aucune maligne impression (quoique cela soit très difficile dans la pratique) ce sera la pompe du siècle, l’empressement pour la satisfaction des sens et pour les plaisirs ; l’ardeur pour se remplir l’esprit et le cœur de l’estime et de l’amour de ce que le monde a de plus charmant et de plus propre à faire oublier Dieu et l’éternité, qui feront tout le mal, dit le P.