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199. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

que penser, dans un siècle où les apparitions des morts, les possessions du Démon, les flammes de l’enfer passent pour des rêveries, bonnes, comme dit Boileau, pour amuser des enfants et des femmes, que penser d’un revenant affublé d’un linceul, que Molière fait venir sur le théâtre parler à son athée, et l’inviter à souper avec lui dans l’autre monde ? […] On peut même assurer qu’il n’y a rien de plus propre à inspirer la coquetterie que ses pièces, parce qu’on y tourne continuellement en ridicule les soins que les pères et les mères prennent de s’opposer aux amours de leurs enfants. » L’Abbé d’Aubignac, auteur, amateur, modérateur du théâtre, dont il a donné des règles dans sa Pratique, dit en parlant de Polyeucte de Corneille.

200. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Le principal héros, presque enfant au premier acte, tombe dans la caducité avant la catastrophe. […] Quand elle lui vit, au dernier acte, lever la main pour massacrer son enfant, elle se leva, & s’écria d’une voix terrible, avec le frémissement de la nature : Arrête, malheureux, ne tue pas ton enfant, je le prendrai plutôt chez moi.

201. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

[NDE] Il est l'auteur de la Satire nouvelle contre les femmes, imitée de Juvénal et des Satires nouvelles sur l'esclavage des passions et sur l'éducation des enfants (1698) d.

202. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Celle-là n’est après tout qu’une pauvre paysanne, en qui la grossièreté surprend moins et choque moins : au lieu que les enfants d’un Député Lieutenant n’ont point coutume d’être élevés comme des gueux. […] L’Eglise l’a toujours regardée avec abomination, et si elle n’a pas absolument rejeté de son sein ceux qui exercent ce métier infâme et scandaleux ; elle les prive publiquement des Sacrements, et n’oublie rien pour marquer en toutes rencontres son aversion pour cet état, et pour l’inspirer à ses enfants…. […] Vous tenez la main à ce qu’il n’échappe pas une parole dans votre domestique, laquelle soit contre l’honnêteté : vous châtiez un enfant, vous reprenez un domestique, s’il leur arrive de dire quelque chose de libre. […] Est-ce la coutume que des pères de famille envoient leurs enfants en de mauvais lieux pour y apprendre quelque chose de bon ? […] Alors les schismes ne séparaient point les Chrétiens pour en faire des enfants rebelles à leur mère.

203. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Sans elles nous aurions toujours été privés de cet aimable enfant de la joie.

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