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28. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

« Il faut savoir, dit-il, que l’on s’abstient des œuvres serviles, et des occupations mondaines les jours des Fêtes, afin que l’on soit dans une plus grande liberté d’aller aux Eglises, de chanter des Psaumes, des Hymnes, et des Cantiques spirituels, de s’appliquer à l’Oraison, de porter des Oblations à l’Autel, de prendre part à la grâce des Saints, par le souvenir de leurs vertus, de s’encourager, et de s’animer à leur imitation, d’écouter la parole Divine avec attention, et avec ferveur, et d’exercer la charité envers le prochain, et faire des aumônes. » In Resp. ad Bulgaros c. 11. […] Eusèbe écrit que Constantin a fait beaucoup d’ordonnances touchant la piété avec laquelle les fidèles doivent célébrer le jour du Dimanche, et les Fêtes des Saints Martyrs, et qu’il a commandé qu’on quittât toutes les occupations extérieures et mondaines ; afin qu’on pût dans cette liberté, et dans ce repos fréquenter les Eglises, et prier avec plus d’assiduité et de ferveur ; et nous rapporterons encore plus bas plusieurs autres ordonnances des Empereurs sur ce sujet ; par lesquelles il paraît évidemment qu’il n’y a rien de si contraire aux lois divines et humaines, et à la raison même, que d’employer à la volupté, et au plaisir, des jours qui sont consacrés au culte de Dieu, et institués pour ne vaquer qu’aux choses divines.

29. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Venez-y donc goûter la divine parole ; un moment de mortification vous assurera une volupté pure, un moment de plaisir vous causeroit plusieurs jours d’amertume. […] Si jusque dans le sanctuaire, en la présence de Dieu, pendant le chant des Pseaumes & la divine parole, la concupiscence, comme un voleur subtil, se glisse en secret dans nos ames, comment pourront la surmonter, s’exempter d’adultère & participer aux saints mystères, ceux qui fréquentent le théatre, où ils ne voient & n’entendent rien de bon, mais dont les yeux & les oreilles sont sans cesse assiégés par l’iniquité ? […] n’êtes vous pas saisi d’horreur & de crainte de regarder le Saint des Saints des mêmes yeux dont vous venez de voir le crime, d’entendre des mêmes oreilles les infamies de la scène & les divines Ecritures, & de recevoir l’hostie adorable dans le même cœur qui vient de boire à longs traits un poison mortel ? […] En revenant du théatre tout ce que vous y avez vu revient dans votre-mémoire ; vous en êtes affligé, vous en rougissez : Malheur à moi, dites-vous, de quel front oserai je entrer dans l’Eglise & écouter la divine parole ? […] Je ne vous annoncerai pas la divine parole, si je vous vois sans goût, sans estime, sans respect pour elle, & la foulant aux pieds.

30. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

J’avois tort, le divin Rocher Aussi respecté, moins terrible, Ne défend point d’être sensible, Tu méritas belle….. […] On ne peut s’y méprendre ; voilà qui est Divin pour un Prêtre de Vénus. […] Ce divin Lafontaine n’est que l’enfant gâté de la nature. […] Le Divin Lafontaine s’est frayé une route à la gloire toute opposée. […] Le divin Lafontaine, l’immortel Voltaire, le charmant Chaulieu, doivent-ils être bien flattés de ces éloges ?

31. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Cependant vous savez bien qu’il n’y a personne qui veuille souffrir des peines sans sujet, ni qui les puisse endurer constamment sans l’assistance divine. […] Si nous avons été si heureux, que la vérité divine soit manifestée en nos jours ; jouissons de notre bonne fortune, cessons d’en disputer, arrêtons la superstition, chassons l’impiété, que la véritable Religion triomphe toute seule.

32. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

La majesté divine, la discipline évangélique, l’honneur de l’Eglise, ne permettent pas de la souiller par une communication si infâme, « tum turpis et infami contagione fœdari ». […] Ils obéissent à la loi divine, professent la vraie religion. La vérité les dirige, la grâce les garde, la paix les protège, la sagesse les enseigne, la parole divine les conduit, Dieu seul les gouverne, Jésus-Christ, la vraie vie, règne en eux. […] Sont-ce les Comédiens par leurs jeux, ou les Saints par leurs prières, qui ont fléchi la divine miséricorde, et nous ont obtenu la grâce, quand nous ne méritions que des châtiments ? […] « Majoris prævaricationis labe peccamus. » Nous préférons le théâtre à l’Eglise, et si le service divin et la comédie se font dans le même temps, je vous en prends tous à témoin, où est la foule ?

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