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79. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

, comme dit l’Auteur de la Lettre ; mais ç’a été pour plusieurs autres raisons tout à fait dignes d’eux. […] Cependant, ce qui est digne de larmes, dit le Cardinal Bellarmin,Bellar. l. 2. de gemitu columba, c. 12. […] Dial. 30 que cette Ville qui a eu tant d’excellents hommes qui ont été des modèles de vertus, n’a rien eu de plus digne de censure, que cet amour excessif pour les spectacles : « Urbs illa alioquin abundantissima bonorum omnium atque illustrium exemplorum, nihil omnino reprehensibilius habuit, quam ludorum studium immodicum. » Voilà quels ont été ceux d’entre le peuple qui se laissaient emporter par le torrent de la coutume.

80. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167

Saint Paul aussi a tout compris dans ces paroles : « Au reste, mes frères, tout ce qui est véritable, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint (selon le grec, tout ce qui est chaste, tout ce qui est pur), tout ce qui est aimable, tout ce qui est édifiant ; s’il y a quelques vertus parmi les hommes, et quelque chose digne de louange dans la discipline, c’est ce que vous devez penser14 » : tout ce qui vous empêche d’y penser, et qui vous inspire des pensées contraires, ne doit point vous plaire, et doit vous être suspect.

81. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles. » pp. 191-194

Ils savaient que, quand on veut plaire, on le veut à quelque prix que ce soit, et que de toutes les pièces de théâtre qui sont toujours ou graves et passionnées, ou plaisantes et bouffonnes, on n’en trouverait pas une seule qui fût digne d’un chrétien ; on a cru qu’il valait mieux détruire la comédie que de penser à la réduire, contre sa nature, aux règles sévères de la vertu.

82. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3

Il est par conséquent digne de tous les anathèmes, fût-il même exempt de galanterie, ce qui n'est et ne sera jamais en France.

83. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

L’approbation de Scarron étoit à sa place : c’est un éloge burlesque, digne du sujet. […] C’en est assez, c’en est trop sur un homme si peu digne d’occuper les gens de bien & les gens de lettres ; mais un éleve de la scene, dont le caractere bouillant a mis au jour ses défauts ouvertemens & sans masques, ne devoit pas être oublié dans ses fastes, après avoir joué un rôle si vrai & si développé. […] Germain, toujours plein d’honneur, de probité & fidélité, avec de sentimens dignes de sa naissance ; fort supérieur aux frivolités d’un bel esprit qui s’amuse, & qu’on auroit dû laisser dans l’oubli avec les puérilités qui les firent éclorre. […] En conséquence de ce nouvel arrangement, il n’y en a aucun parmi eux qui désormais ne se fasse un devoir de remplir les mêmes rôles les jours indiqués, & le public verra qu’ils se sont proposés de rendre les representations dignes de mériter son suffrage. […] Cette Sodome n’est plus ; elle fut traitée par le feu du Vesuve comme la premiere Sodome l’avoit été par le feu du ciel : digne punition de ses désordres, leçon épouventable que Dieu donne au genre humain.

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