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302. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

C’est un incendie qui dévore tout, si on ne se hâte de l’éteindre ; c’est un malade dont la maladie empire à chaque instant, si on ne court au remede, & qui enfin devient incurable. […] Il a augmenté la férocité des Anglois, le suïcide est devenu plus fréquent depuis le regne du théatre. […] Il s’éleve encore contre le blanc & le rouge dont les femmes se peignent, qui forment un autre danger, quoique ce soit une chose si commune, qu’elle est devenue d’étiquette. […] A mesure que l’Acteur devient passionné, il joue mieux la passion & l’inspire, & le spectateur se montant à l’unisson, l’émotion harmonique de l’un à l’autre sans le spectacle seroit froide, ennuyeroit.

303. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Fagan, un des plus zélés défenseurs des spectacles : celui-ci écrit, en 1752, que c’est au tems de Moliere, que les piéces sont devenues suffisamment bonnes pour les mœurs… Que la Comédie, telle qu’elle a été traitée par Moliere, est suffisamment bonne. […] Pourquoi donc ne voulons-nous jamais devenir sages, qu’à nos propres dépens ? […] Un pécheur, qui reçoit l’absolution dans cet état, généralement parlant, devient coupable d’un sacrilége, & il en fait un second, s’il approche de la Ste. […] Les sentimens, qui seroient les plus corrects sur le papier, dit Riccoboni, changent de nature, en passant par la bouche des Acteurs, & deviennent criminels par les idées corrompues qu’ils sont naitre dans l’esprit du spectateur, même le plus indifférent. […] Plus les mœurs d’une personne sont pures, dit le Comte de Valmont, tom. 2. pag. 84 ; plus sa piété partout ailleurs est édifiante, plus aussi elle devient un sujet de scandale… dans ces lieux dangéreux.

304. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Dieu voit le fard & le condamne, le monde le voit & s’en moque ; le libertin le voit & en devient plus libertin. […] Toutes les têtes sont devenues blanches ; cela a changé le goût de la Nation pour la couleur des cheveux. […] Les rosettes qui avoient été aux chevaux, s’attacherent aux bourses, & en devinrent l’ornement.

305. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Cet ornement d’une belle robe est devenu chez les Dames de haut parage une piéce importante de la parure, & l’art du caudataire un des beaux arts, un des arts libéraux, qu’on a grand soin de leur faire apprendre, & exercer, pour bien imiter toute la grace & l’adresse des animaux. […] Le long manteau, devenu robe, fut d’abord un ornement impérial. […] Ce n’est que depuis qu’on a imaginé qu’il falloit soutenir par la pompe des habits une autorité que l’irréligion affoiblit tous les jours dans l’esprit des peuples, que la majesté des queues est devenue d’étiquette.

306. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

R hodope sur une Courtisanne célèbre, dont un Roi d’Egypte devint amoureux, & l’épousa. […] La chaussure & la forme de ce qu’elle couvre sont devenues comme la tête & la coiffure un objet très-important de la toilette. […] L’Eglise a consenti au cérémonial, qui par l’usage est devenu d’étiquette.

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