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47. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-4

Cet utile rempart, ce doux attrait, le théatre le détruit.

48. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XV. Des nouveautés & de leur nombre. » pp. 2-7

Pourquoi ce favori de Plutus, errant d’appartemens en appartemens dans son vaste Palais, engloutit-il des millions dans un château qui n’est pas fini, & le détruit-il pour le faire rebâtir à quelques toises plus loin ?

49. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seizième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 278-281

des présens, de l’amour, une intrigue… J’ai quelquefois des scrupules… Mais ils sont bientôt détruits.

50. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Cette Histoire prouve qu’on faisait la guerre aux boucs, parce qu’ils étaient apparemment trop nombreux, & qu’on les sacrifiait au Dieu du vin, parce qu’ils détruisaient les vignes ; mais elle ne doit pas faire croire que les hommes n’eussent point encore trouvé dans leurs divertissemens une espèce de Comédie. […] La faiblesse de sa nature, & le malheur attaché à l’espéce humaine, détruisent bientôt le peu de contentement dont il jouit, pour le plonger dans la douleur. […] L’usage était peut-être de jouer l’espèce de Comédie des prémiers tems sous des arbres dans la campagne, ou bien on détruisait le Théâtre dès que la saison d’y représenter était passée, comme nous voyons que l’on fait à Genève, où l’on joue la Comédie dans les faux-bourgs.

51. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Mais les cœurs des hommes sont si pervertis et si rebelles, qu'ils s'imaginent que le monde est dans une pleine félicité, lors que ceux qui l'habitent ne pensent qu'à orner et à embellir leurs maisons, et qu'ils ne prennent pas garde à la ruine de leurs âmes : qu'on bâtit des Théâtres magnifiques, et qu'on détruit les fondements des vertus : qu'on donne des louanges et des applaudissements à la fureur des Gladiateurs, et qu'on se moque des œuvres de miséricorde; lors que l'abondance des riches entretient la débauche des Comédiens, et que les pauvres manquent de ce qui leur est nécessaire pour l'entretien de leur vie ; lors que les impies décrient par leurs blasphèmes la doctrine de Dieu, qui par la voix de ses Prédicateurs crie contre cette infamie publique, pendant qu'on recherche de faux Dieux à l'honneur desquels on célèbre ces Spectacles du Théâtre, qui déshonorent et corrompent le corps et l'âme. Si Dieu permet que ces désordres arrivent, c'est alors qu'il en est plus irrité : s'il laisse ces crimes impunis, c'est alors qu'il les punie plus sévèrement ; et quand il ôte aux hommes les moyens d'entretenir leurs vices, et que par la pauvreté il détruit l'abondance et la multiplication des voluptés ; ce traitement qui paraît contraire à leurs désirs, est un effet de sa miséricorde. […] Fuyez donc ce premier dérèglement, pour ne pas tomber dans l'autre ; car il est plus facile de détruire le vice avant qu'il soit enraciné, que de l'arracher après qu'il a pris de profondes racines; ce qui est très difficile, et quelques-uns même l'estiment impossible.

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