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218. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Il enseigne par tout la même morale, dans l’art d’aimer, il exhorte à se tenir dans une honête propreté, il condamne l’indécence & le désordre des habits : nec vacua in laxâ pes tibi pelle natet  ; mais il ne veut point dans les hommes de frisure, de parure récherchée, il faut laisser toutes ces foiblesses aux femmes, & aux hommes effeminés, qui leur ressemblent ; ce ne sont que des femmes impudiques, & des hommes qui outragent la nature : Cætera lasciva faciant concede puellæ, & si quis male vir quærit habere virum  ; une noble négligence convient à l’homme, il ne doit plaire que par sa bonne mine : forma viram neglecta dicet . […] Quoique l’horreur pour le vice fût moindre avant l’Evangile, quoique dans toutes les nations, dans tous les siécles, & presque chez tous les hommes, la débauche ait eu une infinité de faces différentes, le commerce des deux sexes ne fut jamais permis hors du mariage ; la continence fut toujours une vertu, le libertinage un désordre.

219. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Tous ces défauts un peu couverts par la parure, & réparés par le fard, étoient alors à nud sur une tête dans le plus grand désordre. […] C’est insulter ces deux époux, de représenter à la fête de leur mariage, pour les divertir, des désordres qui y seront à jamais inconnus.

220. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Partout où vous trouverez des hommes célestes ; partout où il y a des hommes sages, des pères et mères vertueux, c’est là, Monsieur, qu’on trouve des filles à marier sages et vertueuses, modestes et capables par leur exemple, leurs conseils et l’amour qu’elles inspirent, de porter au bien un jeune homme dont le penchant l’entraînait au désordre. […] Quoiqu’il ait vu tomber ses Autels et ses Dieux Profanés par l’horreur d’un désordre odieux ; Quoiqu’il ait vu le sang des enfants et des mères Se confondre en coulant avec celui des pères ; Quoiqu’il voie aujourd’hui ses temples démolis, Sous des débris affreux ses Chefs ensevelis, Les palais renversés, les maisons écrasées, Par la faux des Soldats ses Campagnes rasées, Peut-être qu’il perdrait ce triste souvenir, S’il pouvait se flatter d’un plus doux avenir ; Mais il connaît trop bien que des horreurs nouvelles Lui présagent encore des épreuves cruelles.

221. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

A ses yeux timides et modestes, Demander des regards plus hardis, plus funestes, Des regards dont l’éclat alarme la pudeur, Et porte le désordre et le feu dans le cœur. […] » Au lieu, dis-je, de ces paroles et de ces sentiments, qui marquent si bien que Dieu lui avait fait voir par avance ce qui devrait arriver, on la représente comme une femme troublée par des doutes, occupée de pensées toutes charnelles, et partagée entre la honte, la complaisance, la vaine gloire, et la vue affreuse des derniers désordres ; car c’est ainsi qu’on la fait parler.

222. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Pendant qu’un Prince du milieu des délices de la Cour, se déclare par ses écrits contre le Théâtre profane, et en découvre les désordres ; un Religieux du fond de son Cloître en prend le parti, et ranime son zèle pour les Spectacles. […] Les Pères qui ont tant crié contre les désordres qui naissaient de là n’y entendaient rien.

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