/ 287
50. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Cet Auteur a brillé sur le théâtre par plusieurs pieces dont la jalousie a trop exagéré les défauts & déprécié le mérite. […] Il imagina de faire ronfler les furies par fureur, ce qui est plus burlesque que tragique ; malgré tous ses défauts, on le combla d’honneur. […] Agamemnon a le défaut de plusieurs de nos piéces modernes. […] Si c’est là la perfection, qu’on me dise, quels sont les défauts essentiels, ceux dont on a affecté de mauvaises rimes, des vers plats, des traits froids, des scénes mal dialoguées, &c. […] La tragédie d’Eschile n’est pas défigurée comme celle de Sakespear, par des bassesses, des ridicules, d’ordures, des défauts qui ne peuvent être tollérés dans quelque tems, dans quelque pays, quelque religion que ce soit.

51. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

Les crimes ne sont pas l’objet du persifflage, non plus que de la comédie ; ce sont les défauts & les foiblesses qui rendent Ridicule. […] Plusieurs d’entr’elles s’y sont trouvées personnellement intéressées, d’après plusieurs vers malheureusement trop agréables, elles se sont imaginées que l’auteur en leur attribuant le desir de plaire toute leur vie, leur a interdit la beauté à trante ans, elles lui auroient pardonné beaucoup de défauts ; elles ne peuvent lui pardonner cette erreur. […] Les petits défauts de la femme, critiqués sur le théatre, sont eux-mêmes des graces, ou sont plus que réparés par celles de la jeunesse & de la beauté, sur-tout par l’amour. […] Cent fois on a attaqué ce défaut, qui en entraîne mille autres ; on n’en a jamais corrigé. […] Le répentir que l’écriture attribue à Dieu ; pœnitet me fecisse hominem , n’est point un défaut.

52. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVII.  » pp. 471-473

Telle est de mon honneur l'impitoyable loi, Lorsqu'un ami l'arrête, il n'a d'yeux que pour soi, Et dans ses intérêts toujours inexorable Veut le sang le plus cher au défaut du coupable. » Personne aussi ne s'est jamais blessé de ces paroles barbares d'un père à un fils, à qui il donne charge de le venger.

53. (1675) Traité de la comédie « XVII.  » pp. 297-299

Telle est de mon honneur l'impitoyable loi, Lorsqu'un ami l'arrête, il n'a d'yeux que pour soi; Et dans ses intérêts toujours inexorable, Veut le sang le plus cher au défaut du coupable. » On écoute avec plaisir ces paroles barbares d'un père à un fils, à qui il donne charge de le venger.

54. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — A SA MAJESTÉ IMPERIALE ELISABETH PREMIERE, IMPERATRICE DE TOUTES LES RUSSIES. » pp. -

Cette réforme, si difficile à faire chez les Peuples que l’usage et le temps ont accoutumé à ne pas sentir les défauts de leurs Spectacles, peut facilement être embrassée par une Nation, qui n’a connu les Spectacles qu’en passant, et dont le goût n’est encore fixé sur aucun genre.

/ 287