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34. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Après qu’on eut fait sortir tout ce monde, il entra où était la fille, et l’ayant prise par la main, elle se leva ; et le bruit s’en répandit par tout le pays. » Le Fils de Dieu s’est toujours ouvertement déclaré contre les jeux, les danses, et les spectacles publics : témoin ce grand miracle dont il est parlé dans notre Evangile, qu’il ne voulut pas opérer tandis que ces danseurs et ces joueurs d’instruments seraient dans la maison du Prince de la Synagogue ; c’est pourquoi il les fit chasser avant que d’y entrer. […] Le grand principe qui nous fait voir que Jésus-Christ condamne les divertissements mondains, est qu’il a ouvertement déclaré qu’il était impossible de se sauver sans porter sa croix, et sans imiter sa vie souffrante.

35. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Il se tourne contre l’Impératrice, qui avoit acheté son alliance ; il tâche d’allumer contr’elle la guerre dans toute l’Allemagne, s’empare de la Boheme comme de la Silesie, & pour la seconde fois de la Saxe, malgré son alliance avec l’Electeur, Mais, comme il ne peut s’empêcher de mêler à tour du comique, tandis qu’il épuise le pays par ses contributions, qu’il perçoit tous les revenus du Prince, qu’il fait des levées de troupes, se sert des armes, des arsenaux, prend les munitions de guerre & de bouche, enleve jusqu’aux manufactures & aux archives, & commande par-tout en Souverain, il déclare par ses manifestes à l’Europe étonnée, qu’il n’est pas l’agresseur, mais le Protecteur de la Saxe, qu’il la tient comme un dépôt sacré ; qu’il n’a pour but que la manutention du Corps Germanique ; qu’il rendra le pays quand les affaires le lui permettront. […] Il refusa le serment & l’hommage, & déclara la guerre à son Seigneur. […] Le reste de l’Ordre Teutonique indigné, élut un autre Grand Maître, déclara Albert Apostat, lui fit la guerre, & engagea divers Princes dans sa cause : tous ses efforts furent inutiles. […] Qu’on consulte l’Impératrice & le Roi de France, dont il fut tour à tour l’ennemi & l’allié jusqu’à quatre fois ; la Silésie, la Lusace, la Boheme, qu’il envahit en pleine paix, sans avoir déclaré la guerre ; les Maréchaux de Belle-isle & de Broglie, qu’il attaque étant leur allié ; le Roi de Pologne, dont il fit l’armée prisonniere à Pyrna ; sa famille qu’il prit à Dresde & mena à la Comédie ; le Royaume de Pologne, dont il a usurpé plusieurs provinces, malgré les traités ; la ville de Dantzick, dont il a détruit le commerce ; la ville de Leipsick, dont il a enlevé la Manufacture de Faïance pour la transporter dans ses Etats ; la Russie, qui pénétra jusqu’à Berlin, & avec qu’il s’accommoda en demandant grace ; les Archives de l’Electorat de Saxe, qu’il enfonça à main armée pour en enlever les titres. […] Je me déclarerai son défenseur & partisan de son systême.

36. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Sang-farouche lève hardiment l’étendard de la débauche, se déclare contre un légitime mariage, et jure par Mahomet. […] Belinde déclare avec effronterie son inclination pour un amant. […] Horace dit encore, que le Chœur doit naître de la matière du Poème, et appuyer le dessein de chaque Acte ; qu’il doit se déclarer le défenseur de la vertu, et du respect dû à la Religion. […] Ainsi Ben Jonson a-t-il soin de prévenir les mauvais effets de sa Pièce : il fait faire au Maître et au valet une espèce d’amende honorable de leurs fautes ; il les déclare malfaiteurs, et sollicite leur pardon avant que de les renvoyer. […] Dryden pour se laver de ces reproches, est trop heureux d’abandonner enfin son principe. « De peur qu’on ne s’imagine, dit-il, que j’écris ceci pour rendre aimable le libertinage, et que je m’embarrasse peu d’avilir la fin et l’institution de la Comédie, (le plaisir n’en est donc pas la fin principale) je déclare nettement que nous ne faisons heureux les hommes vicieux, que comme le Ciel laisse heureux les pécheurs etc.

37. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

L’Empereur Justinien déclare que les Comédiens sont infames. […] Si c’est ainsi qu’on se déclare en faveur des spectacles, comment faudra-t-il s’exprimer pour les condamner ? […] Cela est, sans doute, fondé sur d’anciennes constitutions, qui ont excommunié, ou déclaré infames les Histrions des tems réculés ; mais qu’étoit-ce alors que le Théatre & les Comédiens ? […] Huerne de la Mothe, Avocat au Parlement de Paris, osa, en 1761, entreprendre, sous les yeux de la Cour, de se déclarer pour la profession de Comédien, & de la faire enfin relever, en partie, des flétrissures, dont elle a été tant de fois frappée. […] Ce n’est donc pas une injustice de condamner les spectacles, de les décrier dans les lieux Saints, & de déclarer coupables, les Acteurs & les Spectateurs.

38. (1715) La critique du théâtre anglais « PREFACE DE L’AUTEUR » pp. -

Pour moi, je déclare que je ne sais point ce que c’est que de flatter le crime, et à mon avis, quiconque le prétend L’Anglais dit : Complimenter le crime, c’est n’avoir plus qu’un pas à faire pour adorer le Diable.

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