« éviter sans sortir du monde » : il n’y a donc point de péché de chercher volontairement de mauvaises conversations, et cet Apôtre se sera trompé en nous faisant craindre « que les mauvais entretiens ne corrompent les bonnes mœurs ?
qui fournit ses actes de vaines Images d’Ames pour étonner les Auditeurs, n’a point craint de dire que « οὐκ ἐστὶ τοὺς θανόντας εἰς φάος μολεῖν », et aurait bien encore dit davantage, « οὐ γὰρ ἀνάξεις πότʹ ἐνερθεν κλαίων τοὺς φθιμένους ἄνω ».
La présomption ne vient que de foiblesse, & en est elle-même une très-grande ; & par un cercle fatal de fautes & de punitions, d’autant plus déplorable qu’on le craint moins, la témérité augmente les foiblesses, les foiblesses augmentent la témérité, & toutes les deux multiplient à l’infini les crimes. […] On vous menace mal à propos d’une mort éternelle : vaines alarmes, aucun péché, aucune mort à craindre : Nequaquam moriemini. […] Les excès ne sont à craindre ni au parterre ni aux loges, ils seroient punis. Si l’on ne craint point d’autre danger, on peut être tranquille, la police suffit pour rassurer les pères, les maris & les maîtres. […] La Clairon ravie, extasiée, hors d’elle-même, laissant dans ce palais enchanté tous les habitans ravis, extasiés, hors d’eux-mêmes, est allée en Provence, où les rayons d’un soleil brulant lui préparent des têtes faciles à enthousiasmer, cueillir à pleines mains de nouveaux lauriers malgré les ordonnances Iroquoises du Docteur de Genève, sans craindre de les voir changer en ciprès.
Les donations entre mari et femme sont défendues ; on a craint une mutuelle séduction, et que le plus avide et le plus artificieux ne dépouillât l’autre. Que n’aurait-on pas à craindre des artifices et de l’avidité de ces harpies, aguerries à empoisonner les cœurs et à vider les bourses ? […] L’affaire traîna quelque année » ; cependant comme il n’avait fait que composer des pièces, et n’avait jamais été ni Acteur ni d’aucune troupe, au lieu que Lully était l’un et l’autre, et qu’on craignait d’ailleurs le crédit du Musicien, on s’accommoda enfin, et il fut reçu. […] ) On n’a pas à craindre qu’un Comédien entre au service, cette nation n’a de bravoure que sur le théâtre ; mais si par hasard quelqu’un se fût avisé de s’enrôler, il est certain qu’il n’eût été incorporé dans les légions et qu’il ne serait enrégimenté qu’à condition de quitter un métier totalement opposé à l’esprit du service. […] quel frein lui mettrait l’idée de l’honneur, puisqu’il ne craint pas de le perdre en s’exposant à l’infamie ?
qui ne craint pas dans ces folles joies et dans ces folles douleurs, d’étouffer en soi l’esprit de prière, et d’interrompre cet exercice, qui selon la parole de Jésus-ChristLuc, XVIII.