/ 404
52. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »

Qui craint le danger De s’engager Est sans courage : Tout rit aux Amans, Les Jeux charmans Sont leur partage.

53. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Dans la parure mondaine & dans les nudités, personne n’ira révérer une sainte, admirer un Apôtre ; & dans la pudeur, la simplicité, qui devineroit la Déesse de Cythère : autant que l’une cherche à plaire ou plutôt à séduire, autant l’autre craint pour elle-même & pour les autres, les moindres occasions de péché. […] Madame de Sévigné, dans une de ses lettres, se mocque de l’actrice enluminée de rouge, & avec le sein découvert, qui jouoit le rôle d’Esther ; elle ne se seroit pas moins mocquée d’un Armide, en voile & en guimpe ; mais se donner ridicule est peu à craindre. […] Dans les pays Protestans, où l’on fait semblant de craindre le danger de l’idolâtrie, tout est plein de mauvais tableaux ? […] Ne craint-elle pas au contraire son endurcissement criminel ?

54. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

Non pas toujours, quoiqu’il l’ait veritablement quittée : mais il faut que le Confesseur juge s’il n’y a pas sujet de craindre qu’il ne s’y engage de nouveau quand il aura receu l’absolution ; & s’il trouve qu’il y ait fondement d’apprehender, il doit prendre un temps raisonnable pour l’éprouver. […] Le Confesseur leur pourroit dire : Ou l’on croit qu’il y a déja du mal, ou l’on ne le croit pas : si on le croid, il y a moins de scandale à vous en separer promptement, & si on ne le croid pas vous ne devez pas craindre que cette separation vous fasse aucun tort : mais quand elle pourroit faire soupçonner quelque mal, il faut preferer vostre salut à la crainte de ce soupçon. […] La troisiême est, quand le penitent est dans l’ignorance de bonne foy, & qu’il y a apparence qu’il fera bon usage de la verité qu’on luy fera connoistre, le Confesseur est obligé de l’en avertir, & de ne la luy point cacher, parcequ’il y a beaucoup de bien à esperer pour le penitent, & qu’il n’y a pas d’inconvenient à craindre. […] Or quand le Confesseur voit son penitent dans cette derniere sorte d’ignorance, s’il juge qu’il y ait danger de luy découvrir la verité à raison des grands inconveniens qu’il y auroit à apprehender, il n’y est point obligé, & il peut laisser son penitent dans la bonne foy où il le trouve ; ce qui s’entend néanmoins en sorte que le public n’y soit pas interessé, & qu’il n’y ait point de scandale : car autrement il faudroit l’en avertir, par exemple si l’invalidité d’un mariage qui seroit inconnuë aux personnes mariées, estoit connuë de plusieurs autres personnes qui auroient raison d’en estre scandalisées : mais si la cause de cette invalidité estoit cachée, on pourroit ne la leur pas découvrir, s’il y avoit de grands inconveniens à craindre de cette separation ; puisque demeurant dans la bonne foy, ils ne commettent point de mal de vivre ensemble, comme S.

55. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

L’infamie des Comédiens était si constamment établie, que ce Prince, fou du théâtre jusqu’à s’y montrer parmi les Acteurs, y jouer des rôles, y disputer des prix, craignit d’y être enveloppé. […] Il n’osa pas commencer à Rome ses folies théâtrales, un reste de pudeur lui fit craindre les yeux des Magistrats et du peuple. […] Ils donnent trop la réputation et la vogue, pour ne pas craindre de les irriter. […] qui jamais a craint la mort jusqu’à ne pas la préférer au rôle d’un mari jaloux, ou au métier d’Acteur dans la troupe de Corinthe ?

56. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « [Introduction]  » p. 2

Leur prodigieuse multiplication en France y a déjà fait une triste révolution, et en fait craindre l’entière décadence.

/ 404