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196. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

L’Auteur de l’Astrologue Joué est plus gracieux que cela, et en use plus généreusement à l’égard de Sang-farouche et de Iacynte : il ne demande point qu’ils reconnaissent leurs fautes ; il n’en exige d’eux nulle satisfaction ; il leur permet d’être coupables jusqu’au bout : ils s’en vont sans laisser après eux le moindre vestige d’amendement. […] Et de prétendre ici qu’il faut passer à Torrismond ces extravagances sur le compte de sa violente passion, ce serait alléguer une excuse plus coupable encore, s’il se peut, que la faute.

197. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

De sorte qu’on ne peut mieux définir la Comédie, qu’une « assemblée de railleurs ou personne ne se connaît, et où chacun rit des défauts qui les rendent tous également coupables et ridicules ». […] Certainement ceux qui font profession de jouer aux cartes et aux dés, ou qui passent la plus grande partie de leur vie dans ces sortes de jeux, ne sont pas moins coupables que les Comédiens, et les amateurs de Comédies.

198. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Qu’il frappe de lui-même ou qu’on l’éguillonne, le dommage est toujours réel ; & quand on l’éguillonne on est plus coupable. […] Il en fut vivement piqué, & au moment de punir les coupables en amant irrité. […] Le danseur n’a pas des sentimens si nobles : Alexandre entre en fureur, fait enchaîner & mettre en prison les coupables, ce peintre, cet artiste si célebre, sans aucun égard pour ses rares talens.

199. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Quelque bon et modéré que soit l'usage que les hommes peuvent faire des Spectacles, selon leur dignité, selon leur âge, ou même selon la condition de leur nature, néanmoins leur esprit n'est point si insensible qu'il ne soit agité de quelque passion secrète: nul ne reçoit de plaisir sans affection; et il n'y a point d'affection qui ne soit accompagnée de ces circonstances, qui l'excitent: Que si quelqu'un assiste à la Comédie sans affection et sans plaisir, il ne laisse pas d'être coupable du péché de vanité, allant en un lieu où il ne profite de rien; Or j'estime que la vanité ou l'occupation en des choses inutiles est un péché dont nous devons nous éloigner: Mais d'ailleurs celui qui assiste à la Comédie, ne se condamne-t-il pas lui-même, puis qu'en ce qu'il ne voudrait pas être semblable à ces Acteurs, il confesse qu'il les déteste: Quant à nous, il ne nous suffit pas de ne commettre rien de semblable; mais nous sommes encore obligés de ne point favoriser de notre consentement, et de notre approbation ceux qui commettent ces crimes: si vous voyez un larron, dit le Roi Prophète, Ps. 49. v. 18.

200. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Peut-on nier en effet que les uns et les autres ne cherchent que des coupables ?

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