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16. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -

Un arrangement plus simétrique ne convenait nullement. […] Une autre raison m’engageait encore à permettre à ma plume de s’égayer : convenait-il de traiter toujours sérieusement de l’Opéra-Bouffon, & de la Comédie-mêlée-d’Ariettes ? […] Afin de varier les termes, je désigne sous plusieurs noms le genre de Spectacle si en vogue de nos jours ; je l’appelle quelquefois Spectacle moderne, le nouveau Théâtre, & tantôt notre Opéra, la Comédie-mêlée-d’Ariettes ; Mais il me semble que le nom qui lui convienne le mieux ; est celui d’Opéra-Bouffon, vu qu’il présente tout d’un coup une idée de son vrai genre ; aussi est-ce celui dont je me sers le plus volontiers.

17. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à rejeter. » pp. 313-318

Je n’en dirai pas d’avantage, parce que si je voulais expliquer les raisons qui me forcent à rejeter l’Ecole des Maris, je serais obligé de rappeller les endroits les plus dangereux de cette Pièce ; et je ne crois pas qu’il me convienne de faire revivre des idées que je condamne. Quand la critique ne roule que sur l’art ou sur l’esprit d’un Auteur, il est juste de la modifier ; mais quand elle regarde les mœurs, je crois qu’on ne saurait trop tôt se taire ; j’ai loué Molière autrefois en parlant de cette Pièce16, et je conviens qu’il mérite toute sorte de louange par rapport au génie et à l’art qu’il y a mis ; mais pour ce qui regarde les mœurs, loin de l’approuver je suis au contraire persuadé que ses plus grands partisans (parmi lesquels j’ose me compter, d’autant plus que je l’ai étudié à fond) je suis persuadé, dis-je, que ses plus grands partisans pensent comme moi de l’Ecole des Maris, et la banniraient, comme je fais, du Théâtre de la réforme.

18. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Le Poéte qui doit à son pays ces divers caractères, mêle dans le portrait de ce Héros de l’antiquité, sans le savoir, des traits qui ne conviennent qu’à soi. […] ne prend-en pas de soi-même ceux qui conviennent ; pourquoi chercheroit-on dans ces maîtres des principes sur cela ? […] Il faut convenir qu’il y en a peu qui n’ayent de l’esprit. […] Ainsi, dans cette comparaison, on attribue à l’un des deux objets comparés, ce qui ne convient qu’à l’autre.

19. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

 » Voilà le caractère Français, le goût du frivole, le Français même en convient et en rit, le petit maître s'en fait gloire : aucune nation dans le monde, ni toutes les nations du monde ensemble n'ont autant composé de romans, de comédies, de chansons, de petites poésies de toute espèce. […] Pour nous qui ne sommes point initiés dans ces mystères d'élégance, nous convenons que notre antique prud’homie, peut-être en vertugadin, comme celle de nos grands- pères, préfère la raison et la vérité aux rubans et aux aigrettes, la sagesse et la décence aux grands et aux petits airs de Marquis, et mérite aussi peu qu'elle le désire une place dans le cercle des ris et des jeux. […] Si ses habits ne sont pas magnifiques, ce qui ne convient ni à certains états, ni à certaines circonstances, qu'ils soient du moins propres et décents. […] Eussent-ils tort, convient-il de parler insolemment de ses maîtres, même lorsqu'ils ont tort ? […] Nous avons vu que Corneille est assez sincère dans l'examen de la pièce du Menteur, où le mensonge est récompensé, pour convenir que cela n'est point nécessaire, que le Poète qui ne cherche qu'à plaire ne s'en embarrasse pas.

20. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

On sera forcé d’en convenir. […] Enfin on doit convenir que les Marionnettes en ont tracés le plan. […] Ils ont été nos maîtres sur bien des choses ; mais nous ne conviendrons jamais qu’ils nous ayent indiqués le genre qui nous enchante. […] Convenons au moins que nous leurs devons les Chansons, ainsi que je l’ai remarqué plus haut.

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