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71. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Il est aussi absurde de leur faire faire tout-à-coup un quart de lieue, qu’un voyage considérable, avec trois mille personnes qui considèrent leurs actions. […] Je sais que je ne passe que deux heures à considérer telle Pièce ; & vous prétendez me faire croire que j’y emploie un jour entier ! […] Voici ma réponse, que je prie de bien considérer, & qui servira d’éxplication à la règle dont il s’agit.

72. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 3-4

) Il faut que je vous avoue, Messieurs, que j’ai longtemps considéré devant Dieu et balancé en mon esprit si je pouvais traiter ce sujet, et que plusieurs raisons, très bonnes en apparence, se sont présentées à mon imagination pour me dissuader de cette entreprise.

73. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

que ce qui est bon et mauvais en soi, ne peut changer de nature ; puisque tout est fixe et certain à l’égard de la vérité de Dieu : « Non potest esse aliud quod verè bonum est, et malum, omnia penes Dei veritatem fixa sunt. » Supposé ce principe, il faut considérer ce que c’est que la Comédie, car si tout ce qui est renfermé, et qui constitue sa nature est bon ; il faudra dire qu’elle est bonne. […] Je dis donc premièrement que la Comédie n’est pas une chimère ni une idée purement métaphysique ; et cela étant, c’est une vision qu’on puisse, selon la pensée du Théologien, la considérer indépendamment de toutes circonstances, bonnes ou mauvaises. […] Voilà comme il faut considérer la Comédie, et ce qui en constitue la nature. […] Or comme les Comédiens n’ont jamais exécuté cette condition, et qu’ils sont même dans l’impuissance de l’exécuter, parce que la Comédie n’est pas réformable sur ce point, il s’ensuit que ce sont eux-mêmes qui se rendent cet Arrêt inutile ; et que par conséquent ils doivent toujours être considérés dans le monde comme des gens infâmes.

74. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Il faut donc non seulement considérer celui qui a fait toutes choses, mais savoir encore comment l’usage en est perverti. […] Considérez donc combien d’idolâtries on découvre par ce seul endroit : autant d’ornements du cirque sont autant de temples profanes. […] Les lieux considérés en eux-mêmes ne tirent point à conséquence. […] Considérons présentement les titres du jeu des Gladiateurs, dont nous venons de montrer l’origine. […] Car enfin, mes Frères, considérez ce que c’est que de passer de l’église de Dieu au temple du diable ; d’un lieu sacré à un lieu profane ; de l’éclat du ciel, comme l’on dit, à l’ordure de la terre.

75. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Avant d’entrer en matière, éxaminons ce que signifie le terme d’Acte & celui d’entre-Acte considéré dans un Drame. […] Une Nation peut aimer de jolis riens ; mais elle veut que ces riens ne durent qu’un moment : lorsqu’on l’oblige à considérer long-tems des choses frivoles, elle en vient enfin à les trouver maussades.

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