Ce fut celle-ci qu’ils nommèrent Comédie nouvelle, et dont ils conservèrent l’usage. […] conservèrent aussi l’usage des Mimes et des Pantomimes sous ces mêmes noms Grecs, et celui des Danseurs de corde qu’ils nommèrent, Funambuli, de funis corde, et ambulo je marche ; et ils ajoutèrent enfin à tous ceux-ci les Histrions, qui joignaient des récits de vive voix aux postures et aux gesticulations des Mimes : ce nom fut donné à ces derniers, selon quelques-uns, parce qu’ils étaient venus de l’Histrie, ou selon d’autres, dont Plutarque est du nombre, parce que celui qui inventa cette sorte de jeux se nommait Hista, et qu’il fit passer son nom à tous ceux de sa profession.
Elle le surprend quelquefois regardant son portrait qu'il avait conservé, et portait sur son cœur (par dévotion), le baisant, l'arrosant de ses larmes, sans jamais lui dire un mot, lui faire un signe, se laisser connaître ; et pour comble de prodige, (car tout est prodige dans l'empire de l'amour) cet amant imbécile, qui la voit, qui l'entend toujours à ses côtés, qui connaît au premier mot d'Orvigni le beau-frère de sa maîtresse, qu'il n'avait presque pas vu, ne connaît pas celle dont il avait les traits toujours présents, et qui l'avait connu au premier son de sa voix au milieu de cent autres. […] Elle ne donne pas une idée plus avantageuse du reste de sa vie dans deux lettres qu'on lui fait écrire à son amant, et par lui précieusement conservées. […] Mais qu'il ne s'inquiète pas, on sera plus à lui qu'au mari ; on a choisi le plus laid des hommes pour se mettre dans la nécessité de ne l'aimer jamais, et de conserver son cœur à l'amant (raffinement insensé) : « Le joug le plus affreux de tous, dont mon amant ne peut être jaloux. […] Dans une estampe de l'héroïde on voit Adelaïde maîtresse du Comte, tenant et baisant le portrait de son amant, qu'elle avait conservé sous son habit religieux, comme dans la tragédie le Comte a conservé celui d'Adelaïde, et le baise.
Tout ce qui leur estoit propre & particulier & qui les distinguoit des autres, fut l’ouvrage & le soin des esprits de ce temps, qui composerent diverses Chansons à l’honneur de ce Dieu, & qui pour en mieux conserver la memoire voulurent faire d’annuelles representations de son combat auec le serpent, quoy que fabuleux : Mais ils y employerent tant d’industrie, qu’ils persuaderent enfin les Peuples, & qu’ils establirent parmy eux leurs imaginations pour des mysteres.
» Et afin que l’on ne dise pas que cette tristesse n’était que passagère, et que la joie du successeur en effaçait entièrement le souvenir,1 on n’a qu’à lire pour être convaincu du contraire, le Décret qui se faisait en suite de l’Election pour être mis et conservé dans les Archives de l’Eglise de Rome.
Nous conservons cette graphie.