/ 388
271. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Outre les accidens trop ordinaires dont je viens de vous parler, Monsieur, lesquels sont communs à plusieurs autres endroits, il en est qui sont particulierement attachés à la fréquentation des Salles du Boulevard : ces accidens sont les rixes, les combats ou duels. […] Toutes les fois qu’on donne le Spectacle gratis, la populace qui compose la chambrée, prouve, par les applaudissemens qu’elle prodigue aux plus beaux endroits des Pieces, aux talens des bons Acteurs qu’elle distingue ; cette populace, dis-je, prouve qu’elle n’est point aussi bornée, aussi imbécille qu’on veut nous le faire accroire ; elle prouve, enfin, que la nature, notre commune mere, a gravé dans tous les cœurs un sentiment profond du Beau & du Bon, dont l’impression a pareillement lieu, quoique d’une maniere plus ou moins vive, sur l’ame du Villageois & sur celle du Monarque, sur l’esprit de l’ignorant & sur celui de l’homme le plus éclairé, le plus instruit. […] Pourquoi, dit-il, les crimes atroces deviennent-ils plus communs ? […] Ainsi toutes ces expressions si communes aux Théatres, par-dieu ! […] Il est bon d’observer, que cet Auteur judicieux, ce sage politique n’établit aucune distinction entre ces membres : tous dependent du même Gouvernement, contribuant tous à l’utilité commune, ils doivent prétendre aux mêmes graces à la même faveur, aux mêmes attentions.

272. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Les Peres , y ajoute-t-on, ayant fait connoitre dans leurs écrits… Les suites funestes d’un divertissement… Si commun au Siécle où nous sommes ; les Prédicateurs & les Pasteurs n’oublieront rien, pour détourner les fidéles, de ces sortes d’assemblées, que les Saints ont appellées autrefois, les conventicules des Démons, & la source de toutes sortes de péchés. […] On a , dit-il, contre soi, 1° la croyance commune, que c’est pécher contre les régles du Christianisme, d’y assister. […] C’est apparemment pour éviter le naufrage commun, que le Rédacteur des articles, Comédie & Comédien, dans le 6me volume du Grand Vocabulaire François, en 1768, pag. 256, a jugé expédient de la déguiser.

273. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Voici ce qu’on lit sur là danse à la fin de la lettre à d’Alembert : « Je n’ai jamais conçu, dit l’auteur de cette lettre, pourquoi l’on s’éffarouche si fort de la danse et des assemblées qu’elle occasionne, comme s’il y avait plus de mal à danser qu’à chanter ; que l’un et l’autre de ces amusemens ne fût pas également une inspiration de la nature ; et que ce fût un crime à ceux qui sont destinés à s’unir, de s’égayer en commun. par une honnête récréation !

274. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Dans une de ces Hôtelleries, espèce de divertissement assez commun dans les Cours d’Allemagne, quand le bon goût y étoit moins connu ; dans une Hôtellerie, dis-je, tenue pour célébrer le Mariage d’une Princesse de Danemarck avec un Duc de Holstein, la Reine fit le personnage de coupeuse de bourses, & le Prince Royal son Fils, celui de Garçon Barbier.

275. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Les inconséquences sont l’apanage de l’homme ; elles sont communes dans la société humaine.

/ 388