Il y condamne le luxe ordinaire dans ces sortes de fêtes, habits, repas, meubles, parures, &c. qu’il interdit aux filles Chrétiennes. […] Telle est certainement la morale Chrétienne ; elle interdit l’usage des parfums comme un plaisir vain, inutile & dangereux pour la pureté.
Le vrai Chrétien en gémit, & l’abhorre : Lugeamus dùm Ethnici gaudent. […] Les Princes Chrétiens étoient très-sévères, ils n’y alloient presque pas ; ils n’avoient point de théatre dans leur palais.
Selon la Loi des Chrétiens, Dieu a souvent fait connoître sa volonté aux hommes, par la voie des songes.
Les persécuteurs des Chrétiens sont devenus Prédicateurs du Christianisme, les loups ont été changés en Agneaux et des bourreaux des Martyrs sont devenus Martyrs eux-mêmes.
Dans cette solennité, les prêtres permettent que les diables et que toutes les divinités du paganisme fassent partie inhérente de la procession, et que le saint sacrement, objet de la vénération et de la piété des vrais chrétiens, soit porté dans cet assemblage, dans cette réunion d’hommes masqués, déguisés en personnages les plus sacrilèges et les plus réprouvés par notre législation ecclésiastique. […] La maréchaussée. » Ainsi se termine cette célèbre et bizarre procession dont le récit étonnera et affligera même le véritable chrétien, parce qu’il y aura vu les objets et les personnages les plus augustes de notre religion, confondus avec des mascarades, des affublements hideux, grotesques, ou galants, qui sont proscrits par nos saints conciles, lors même qu’ils seraient représentés hors d’une cérémonie sainte, et à bien plus forte raison, lorsqu’ils en forment partie inhérente. […] « Ce serait mal raisonner, dit le célèbre théologien Charlier de Gerson, chancelier et chanoine de l’église de Paris, de conclure que ces folies païennes ont été sanctifiées par la religion chrétienne. […] Or, la puissance temporelle est donc la véritable conservatrice d’une religion qui mérite tous nos respects et toute notre ferveur ; car il est démontré par des traits infinis dont fourmille notre histoire, ainsi que celle de tous les peuples chrétiens, que si les prêtres n’avaient pas toujours rencontré dans la sagesse et la force de l’autorité séculière, une barrière contre leurs écarts, leur ambition et leur ignorance, cette même religion serait anéantie par ses propres ministres, dont les fautes, les égarements et même les crimes (assassinats d’Henri III et d’Henri IV) ne le cèdent en rien aux autres classes de la société.